Duplicity

Réalisateur: 

L’amour est un jeu



Les espions s’amusent

Claire Senwick travaille pour la CIA tandis que Ray Koval œuvre au service du MI6. Tous deux se rencontrent pour la 1ère fois, par “hasard”, lors d’une réception à Dubaï en 2003. A son réveil, après une nuit d’amour torride, Ray réalise à son grand désarroi que Claire a disparu sans laisser de trace après l’avoir drogué, fouillé sa chambre d’hôtel et lui avoir dérobé les codes de la Défense aérienne égyptienne. Se sentant profondément humilié de s’être ainsi laissé gruger comme un bleu, Ray n’aura alors de cesse de retrouver la belle espionne et cela tourne carrément à l’obsession.
Deux ans plus tard, au détour d’une ruelle à Rome, Ray aperçoit Claire. Il la suit, lui réclame des explications puis ils finissent par passer tout le week-end dans la suite d’un palace. C’est là qu’ils décident de quitter leurs employeurs respectifs et d’exercer désormais leurs redoutables talents dans le secteur privé, le but étant pour eux de s’associer pour monter un coup fumant qui leur permettra de vivre ensemble sans plus jamais avoir le moindre souci d’argent.

Quelques mois plus tard, Claire se fait engager chez Burkett Randle en tant que directrice adjointe du renseignement tandis que Ray travaille secrètement pour Omnikrom. Les patrons mégalos de ces deux gigantesques compagnies pharmaceutiques se vouent une haine féroce depuis des années et se livrent une guerre sans merci dont l’enjeu est l’homologation d’un médicament tellement attendu du grand public que la 1ère à le commercialiser sera alors assurée de couler définitivement l’ensemble de ses concurrents.

Les arnaqueurs


Construit comme une gigantesque partie d’échecs dans laquelle tous les coups sont permis (espionnage industriel, manipulation, désinformation, coups fourrés) même les plus tordus, Duplicity se déroule au sein du monde impitoyable des affaires où seuls comptent le pouvoir et l’argent. Au cœur de la tourmente se trouve le couple infernal formé par les deux ex-espions qui, bien qu’éprouvant de réels sentiments amoureux l’un envers l’autre, sont toutefois incapables de se dire la vérité et de se faire mutuellement confiance (chassez le naturel et il revient au galop).

Duplicity mélange, tout à la fois, la comédie romantique, le film d’espionnage (ici industriel) et le film d’arnaque qui surfe sur le thème des “arnaqueurs arnaqués”. Le solide scénario à tiroirs, qui comporte son lot de rebondissements, est entrecoupé de divers flashs back qui nous distillent au compte-gouttes des infos expliquant certains éléments de l’intrigue. Le film repose en majeure partie sur les dialogues ainsi que sur une belle brochette de personnages retors et ambigus. En plus du tandem Julia Roberts et Clive Owen, on a le plaisir de retrouver également les toujours excellents Paul Giamatti et Tom Wilkinson dans les rôles respectifs des big boss des deux multinationales qui se vouent une haine viscérale.

Duplicity

Réalisation : Tony Gilroy

Avec : Clive Owen, Julia Roberts, Paul Giamatti, Tom Wilkinson, Tom McCarthy, Wayne Duvall, Carrie Preston, Christopher Denham, Denis O’Hare, Oleg Stefan, Rick Worthy, Kathleen Chalfant, Khan Baykal, Dan Daily

Sortie le 25 mars 2009

Durée : 2 h 02

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