Destination Finale 5

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Dans ce cinquième épisode, la Mort est toujours aussi omniprésente et se déchaîne après qu’un homme soit victime d’une terrible prémonition, laquelle permet de sauver ses collègues de l’effondrement d’un pont suspendu. Ce groupe d’âmes innocentes n’était pas supposé survivre, et, dans une course terrifiante contre le temps, ces malheureux tentent frénétiquement de trouver le moyen d’échapper au sinistre agenda de la Mort.

Bon, j’annonce la couleur tout de suite : la réalisation est fade, l’histoire ridicule, les acteurs affreux (l’ersatz d’Uma Thurman en tête) et les doublures encore pires. Voilà, ça, c’est dit. Maintenant, sérieusement, qui va voir un Destination finale pour une de ces choses ? Moi pas en tout cas. A la limite, elles permettent même d’encore plus apprécier le reste. Car tout ce qui m’intéresse, ce sont les morts. Et, question morts, il faut dire qu’on est servi !


La « prémonition » qui débute le film est un peu moins drôle que les précédentes. Après un avion, un camion de troncs d’arbre, une attraction et une course automobile, c’est un pont qui fait des siennes. Et croyez-moi, si vous tombez de ce pont dans l’eau bien plus bas et que vous survivez à la chute, vous n’êtes pas sauvés pour autant !

Les morts de cette prémonition atteignent des sommets dans le « beurk à souhait », et du coup, elles amusent (paradoxe, quand tu nous tiens...). A l’image des autres massacres du film d’ailleurs. A noter que, pour la première fois de la franchise, j’ai dû fermer les yeux, et à deux reprises. C’est que le scénariste a décidé de jouer sur deux choses que je ne supporte pas : les aiguilles et les yeux qu’on torture. Je suppose qu’avec les autres morts, il a dû toucher d’autres cordes sensibles. Surtout qu’il a réussi à décrire des images que j’ai toujours eu en tête en faisant de la gymnastique à l’école (j’ai toujours été paralysée par les poutres et autres instruments de torture de ce lieu car je ne pouvais m’empêcher d’imaginer 157 façons de se casser la pipe en les utilisant. Ce Destination Finale en met l’une d’elles en scène).


Le petit plus de ce cinquième film, c’est que le réalisateur s’amuse à déjouer nos attentes. Là où on avait l’habitude de voir les différents éléments de la mort s’enchaîner dans une logique infaillible, nous avons droit maintenant à de fausses pistes qui rendent le « massacre » encore plus surprenant. Amusant petit détail en plus.

Et surtout, il ne faut pas oublier la dernière partie du film offrant une étonnante conclusion à la saga, qui devrait donc apparemment se finir là. Et c’est tant mieux, parce que je pense qu’on a quand même sacrément fait le tour de la question.

Reste un film mal foutu, mais qui m’a amusée. A voir une fois puis à oublier. En essayant d’arrêter d’être parano quand on voit une lumière faiblir ou un clou se perdre sur notre route...

Réalisateur : Steven Quale

Avec : Nicholas D’agosto, Emma Bell, Miles Fisher

Sortie le 24 août

Durée : 92 minutes

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