Captivity

Réalisateur: 

La maison de l’horreur



The cell

Jennifer Tree est la nouvelle top model en vogue que s’arrachent tous les photographes et les couturiers new-yorkais. Sa beauté radieuse lui vaut d’être adulée par toutes sortes de fans et de décrocher des contrats publicitaires qui font sa fortune. Un soir alors qu’elle est en train de prendre un verre dans une boîte branchée, un inconnu la drogue avant de l’enlever. Lorsqu’elle se réveille, elle constate qu’elle est enfermée dans une cellule qui a visiblement été préparée tout spécialement à son intention et a été remplie avec un certain nombre d’objets personnels qui ont été directement dérobés dans son appartement. Son mystérieux ravisseur l’oblige à regarder des vidéos montrant d’autres jeunes femmes qui ont été sauvagement torturées dans la même cellule où elle est justement séquestrée, avant de la soumettre ensuite, elle-même, à d’horribles sévices. Au bout de quelques jours, la jeune femme complètement terrorisée découvre l’existence d’une pièce attenante à sa cellule dans laquelle se trouve Gary, un jeune homme lui aussi retenu prisonnier. Elle arrive à entrer en contact avec lui en espérant trouver ainsi une issue à son cauchemar.



Le sous-sol de la peur

Se déroulant la majeure partie du temps en huis clos, Captivity s’attache surtout à analyser et démonter les mécanismes de la peur, qui varient d’un individu à l’autre, tout en nous montrant de quelles façons le bourreau domine ses victimes. Comme il l’a précédemment fait avec ses autres proies, le serial killer a longuement espionné Jennifer avant de l’enlever et il connaît pratiquement tout d’elle, en particulier sa peur panique du noir. Il a pour habitude de soumettre ses victimes à des tensions extrêmes, dévoilant ainsi, du même coup, leur vraie nature. Il s’amuse avec elles dans un cruel “jeu du chat et de la souris” et pousse le sadisme jusqu’à parfois leur faire croire jusqu’au dernier moment qu’il va leur faire subir d’atroces sévices tout en s’arrêtant juste avant l’instant fatal. Il prend un plaisir sadique à les manipuler pour mieux les déstabiliser et à alterner de vraies tortures physiques à d’autres psychologiques, qui n’en sont pas moins toutes aussi terrifiantes pour les pauvres jeunes femmes terrorisées, ou encore à les placer devant un choix cornélien (comme avec la séquence où il contraint Jennifer à tuer, elle-même, son chien). Tel Pavlov, il modèle leur comportement suivant son bon vouloir en pratiquant savamment la technique de la “carotte et du bâton” (la victime est récompensée si elle agit comme il le désire mais est sévèrement punie si elle refuse de se plier à son sinistre et macabre petit jeu).


Si l’ambiance claustrophobe est bien là grâce aux différents décors et à un minutieux travail sur l’éclairage (jeux d’ombres et de lumière), la mise en scène de Joffé se révèle efficace et la prestation des acteurs est plutôt convaincante, il n’en reste pas moins que le problème majeur de Captivity est sans conteste son scénario qui, à force d’avoir été remanié à de multiples reprises pour coller au plus près des clichés du genre, a fini par perdre complètement toute originalité. Tout spectateur ayant vu Saw n’aura aucune difficulté à très vite deviner l’identité du mystérieux kidnappeur. A cela vient malheureusement se rajouter une “happy end” bien trop lisse qui dénote complètement par rapport à ce genre de films.

Captivity

Réalisation : Roland Joffé

Avec : Elisha Cuthbert, Daniel Gillies, Pruitt Taylor Vince.

Sortie le 8 août 2007

Durée : 1 h 35

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