Ressac de l'espace (Le)

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Petit résumé ! Une espèce parasitaire, au corps mou et télépathe, les Txalq, passe de planète en planète afin de se régénérer, de recréer un nouvel univers en asservissant l’espèce animale la plus évoluée qui les seconde physiquement. Linxel, le dernier Txalq qui va redonner vie à tout un peuple par scissiparité, débarque sur Terre... Une très large partie de la population humaine accepte sa domination, l’harmonie et la douceur de vivre que procure la symbiose avec les Txalq. Un semblant de résistance s’organise...

De la pure imagination donc, qui rencontre une solide analyse de l’Humanité, friande de sécurité ! Moi qui d’habitude aime particulièrement les romans courts, j’aurai aimé en lire plus ! Parfois, les situations mériteraient plus de développement.

Ceci dit, il y a un ton vraiment intéressant, de très belles scènes, comme le retour à l’état naturel des Zyrions asservis par les Txalq sur une précédente planète qui commence le roman, la vie sur Vénus devenue refuge des derniers résistants, l’affaiblissement final des Txalq, provoquée par leur fascination pour les passions humaines.

L’espèce Txalq dans une logique de vie complétement autre est crédible, par cette nécessité absolue de s’associer de force à une forme de vie puissante physiquement, classe ouvrière de l’élite venant des étoiles... !

Le plus intéressant narrativement est que ce mode de vie du côté Txalq ne comporte aucune méchanceté, aucune perversité, aucune idée de conquête au sens militaire. Ils sont certains d’aider l’espèce dominée par fusion télépathique à accéder à un stade supérieur, à un cadre de vie d’une beauté inconnue. Toute la planète Terre est ainsi archivée, les villes comme Marseille rasées, remplacées par des architectures fabuleuses, où les humains non employés dorment ou interprètent des danses par milliers...

Ce qui est horrible pour les humains résistants ne l’est pas pour les Txalq, c’est l’un des moteurs essentiels du roman.

Sur un plan plus historique, ce roman semble être un passage entre le roman de divertissement pur des années 30, débordant d’extraterrestres et de paysages luxuriants et cruels, et le roman plus social des années 60, 70, plus centré sur les sociétés humaines.

Un autre des romans de Philippe Curval m’attend sur la table de nuit, La face cachée du désir, qui est en quelque sorte l’inverse de celui-ci. J’ai très envie également de lire la trilogie Cette chère humanité de 1976, Le dormeur s’éveillera-t-il ? de 1979 et En souvenir du futur de 1983, qui forment L’Europe après la pluie.

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