CORLIER Isabelle 01

Auteur / Scénariste: 

Avec Ring Est, paru chez Ker Editions, Isabelle Corlier lancer son premier roman dans la l’arène déjà bien remplie des thrillers, tendance noir de noir. Ici, pas de tueur en série, ni d’enquêteur divorcé/alcoolique/traumatisé (biffez la mention inutile… ou pas…) mais le geste totalement démesuré d’un homme de loi. Que se passe-t-il lorsqu’on est, à la fois, juge et… assassin ? Isabelle Corlier s’interroge sur les valeurs, les limites, les failles de l’être humain… Et nous renvoie, en miroir, des questions essentielles sur notre vision du monde.

 

Je suis monté dans ma voiture et hop, j’ai pris le Ring Est à fond de balle pour rejoindre l’auteur… Qui répond avec un plaisir évident à mes petits délires « pas comme les autres ».

 

Un premier manuscrit et hop’ un Prix ! Bravo ! Mais ne même temps, c’est pas un peu un coup de pression pour la suite ça, un Prix ? Non, mais un Prix ? Avec une majuscule ?

Ah, mais d’office ! Ça fout tellement la pression que, depuis la sortie du bouquin, je n’ai plus besoin de cocotte-minute pour faire cuire les légumes pour le stoemp ! Plus sérieusement, Prix ou pas, on m’a assez répété que si on n’attend jamais un premier roman, on attend toujours le deuxième au tournant. C’est inévitable...alors pourquoi aller stresser dessus ? Moi, j’écris d’abord pour m’amuser, me faire tripper. Ring Est, je me suis éclatée à l’écrire. Je compte bien répéter l’opération pour le suivant. Après, on verra si ça passe le barrage de l’édition (j’espère bien, j’avoue, mais chhhht, faut pas le dire).

 

Quel est l’endroit le plus improbable où tu as eu une idée d’histoire ?

Je t’aurais bien raconté une histoire abracadabrante impliquant un car de Japonais et les boules de l’Atomium, mais mes idées, je les ai soit en dormant, soit au volant de ma voiture (étrangement, Ring Est, c’était pas au volant de la voiture)...

 

Quel est l’origine des fishsticks ? Qui a eu l’idée de mettre du poisson dans une panure ? Et surtout, as-tu un jour rêvé d’être cette personne qui remplit les carrés de panure avec du poisson ?

L’origine du fishstick remonte à la nuit des temps. On estime son apparition aux alentours de longtemps avant Jésus Christ. Mais je parie qu’en vrai, c’est juste l’évolution du croque-monsieur viking...parce que le jambon, ça pousse pas sur les drakkars.

Sinon, le poisson, c’est bon pour le cerveau, il paraît, et y a certaines panures à qui ça ne ferait pas de mal d’en avoir un peu plus. C’est vrai que plus jeune, j’ai rêvé pouvoir mettre un peu de plomb dans la cervelle de mes contemporains, mais quand on y pense, c’est ce que je fais...sauf que c’est de l’acier...

 

Et maintenant, une belle question bateau ! Paquebot ! Géant des mers ! Dis-moi, Isabelle, d’où est venue l’idée de Ring Est ?

La situation de départ, je l’ai eue une nuit, en dormant. Je me suis réveillée en sursaut en me disant « Ouah, c’est génial, ce truc ! », j’ai écrit deux lignes sur une feuille de papier et je me suis rendormie.

 

Quel est le moment que tu adores dans le processus d’écriture ? Quel est, par rebond, celui que tu détestes ?

Celui où j’ai dépassé l’élément déclencheur, où les persos sont bien posés et où les premiers challenges commencent à se présenter. Pour moi, ça devient hyper ludique, comme un jeu de rôles où je joue tour à tour tous les persos en me marrant à chacune des phases d’action/réaction. Du coup, je déteste les relectures et réécritures. Là, je sature. Pourtant, c’est la phase la plus importante, celle qui fait la différence.

 

Quel est l’appel téléphonique/le mail le plus improbable que tu ais reçu ? Dans le cadre de ta carrière d’auteur bien entendu, le type qui t’appelle pour la trente-troisième fois pour te proposer un abonnement à un club échangiste installé dans les sous-sols des ascendeurs à bateau de Strépy-Thieu, ça ne compte pas. Et ne fais pas semblant de ne pas savoir que ce club existe.

J’ai une carrière plutôt courte, pour le moment, mais le plus improbable email reçu, c’est celui de la procureure du roi qui m’avait donné des renseignements en 2009. Elle avait entendu parler de Ring Est et avait fait le rapport avec la fifille qui était venue lui poser des questions un peu bizarres, près de dix ans auparavant.

 

Une seconde question bateau ? Après, c’est promis, j’arrête, il n’y a plus de place dans la marina : Pourquoi avoir choisi le polar ?

D’abord, parce que c’est ludique et interactif. Ensuite parce que je lis du Noir depuis toute petite (je suis passée de la bibliothèque rose/verte direct à la noire) et enfin parce que l’histoire s’y prêtait.

 

Si ta vie était suspendue à l’écriture d’un livre, façon Paul Sheldon dans Misery, tu choisirais d’écrire la biographie d’un footballeur ? Ou Le petit manuel du parfait Cyril Hanouna en société ?

Si ça se termine comme dans Misery, je préfère devoir mon best-seller à un footballeur qu’à la lie de la télé-poubelle.

 

Et de quoi sera fait l’avenir d’Isabelle Corlier ? Dis-moi tout. Je peux tout entendre. Même le pire.

De l’histoire d’un chat mâle qui s’appelle Gertrude et a des soucis d’identification sexuelle et de sa maîtresse, Zoé, qui tient une maison d’hôtes à Laeken (la maison...à Zoé...à Laeken...si, j’ai osé).

 

Sais-tu qui est le plus fort ? Godzilla ou Hulk ?

Je sais qu’on ne sait jamais, mais je sais quand même que le plus fort, c’est Sangoku !

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