Embrassement, Hunger Games T2 (L')

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Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s’agit surtout d’une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d’une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n’hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. À l’aube des Jeux de l’Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss...

Le premier tome d’Hunger Games reste un bon souvenir : un livre prenant, bien construit, qui ne changera peut-être pas la face du monde mais qui allie efficacement action et réflexion, même si cette seconde n’est pas si présente qu’elle aurait pu. Il est en tout cas mieux construit et plus intelligent que les Delirium et autres dystopies à la mode actuellement. J’appréhendais pourtant de lire sa suite car je savais ce qui se passait dedans et que ce choix d’ « évolution » de l’histoire m’agaçait. Et, pour finir, je suis rentrée aussi facilement dans ce deuxième tome et me suis tout autant amusée qu’en lisant le premier.

Comme toute suite « hollywoodienne » (parce que je ne peux m’empêcher de voir cette série comme une sorte de franchise cinématographique d’un gros studio - ce qu’elle est en passe de devenir, vu tout le bruit qu’il y a déjà autour du tournage de la première adaptation), L’embrasement reprend les ingrédients du premier Hunger Games, les secoue, et fait plus, plus fort, plus loin (un peu trop même d’ailleurs, mais bon, c’est le jeu avec ce genre de récits). Ce qu’on pourrait lui reprocher. Mais ce que je ne ferai pas, parce qu’en même temps, l’auteur a quand même réussi à creuser son sujet de départ, l’aspect dystopique de cette histoire, et à le rendre plutôt solide (même si elle adore la persécution). Rien de révolutionnaire, mais la critique contenue dans les romans de Suzanne Collins est honnête, bien construite et compréhensible. Elle aurait pu être plus sensible et percutante, mais elle possède tout ce qu’il faut pour titiller la conscience des adolescents et les amener à réfléchir. Ce qui n’est déjà pas mal, et qui est encore plus louable quand on considère le fait qu’elle va d’autant plus facilement passer que le reste de l’histoire rend ce roman accrocheur, facile à lire et amusant. De la distraction « intelligente » (même si ce terme est quand même exagéré) que j’ai pris plaisir à lire, même si elle ne me restera pas longtemps en tête (quoique, j’ai quand même hâte de lire le troisième et dernier tome)(vivement qu’il revienne de la reliure...).

Maintenant, je dois dire qu’il y a quand même quelque chose qui m’a un peu (beaucoup) agacée dans ce livre : l’éternel triangle amoureux. J’espérais que l’auteur nous l’épargnerait après l’avoir déjà bien exploité dans le premier livre. Mais non, elle va à fond dedans, ce qui laisse présager des « team Gale » et « team Peeta » à venir une fois que le premier film sera sur nos écrans (oui, à la manière de Twilight donc...). Espérons que ça s’atténuera dans le troisième tome (mais je pense que c’est un souhait inutile, tous les ingrédients sont là pour que ce triangle soit encore plus trituré). Cela reste cependant un choix de développement de l’histoire qui me paraît complètement inutile parce que sans celui-ci, il y avait déjà largement de quoi intéresser les lecteurs. Mais bon, on est dans la tendance « romance torturée obligatoire » dans les romans jeunesse, il faut bien faire avec...

Au final, Hunger Games - t.2 L’embrasement est une suite plutôt réussie, dans le sens qu’elle reste aussi prenante que le premier tome (même si elle en fait quand même un peu trop) et qu’elle arrive à développer de manière intéressante l’histoire initiée dans celui-ci. A lire si vous avez aimé Hunger Games.

Hunger Games - t.2 L’embrasement, Suzanne Collins, Pocket Jeunesse, traduction de Guillaume Fournier, 400 p.

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