Maître des ombres (Le)

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En direct de la quatrième de couv’ : En 2031, les Etats Sanctifiés et Unis d’Amérique contrôlent le Proche et le Moyen Orient, à l’exception de l’Iran contre qui a été lancée l’opération « Justice divine ». Jason Garnett, lieutenant de l’Armée de Terre, capture un soldat ennemi dans la crypte d’une ziggourat vieille de trente-trois siècles. La vision d’un terrifiant pictogramme gravé sur un des murs entraîne Jason dans une quête plus dangereuse que toutes les luttes qu’il a menées jusqu’ici.

Pourchassé par les combattants de l’Islam, il part à la recherche de la geôle dans laquelle les Zoroastriens pensaient avoir enfermé l’incarnation du dieu des ténèbres. Avec l’aide de son prisonnier, d’un rabbin de la secte des Haredim et d’une infirmière française, il devra comprendre quelle est la pire menace : le Maître des ombres, ancien démon captif depuis des millénaires ou la folie des hommes dont l’âme est le véritable champ de bataille entre Ormuzd et Ahriman, le dieu de la lumière et celui des ténèbres.

Il y a comme une terrible injustice à voir un auteur aussi talentueux que Jean-Christophe Chaumette publié par les Editions Rivière Blanche... Attention, loin de moi l’idée de décrier le travail, excellent, de Philippe Ward sur cette collection qui offre aux amateurs de SF et de fantastique une jolie brochette de textes d’auteurs aussi variés que François Darnaudet, Laurent Whale ou encore le regretté Alain le Bussy... Non, ce qui m’énerve c’est de constater que la plume de Jean-Christophe, qui s’illustra en son temps dans la collection Terreur chez Pocket n’est pas plus largement offerte aux yeux des amateurs... Et des autres. Avec ce « Maître des Ombres », Chaumette prouve une fois de plus son total contrôle, narratif et littéraire sur un texte aux implications politiques, fantastiques, religieuses, philosophiques et épiques. En trois cents pages, on assiste à une sorte de fusion démente entre l’univers de Graham Masterton et celui d’un James Cameron période « True Lies ». Oui, je sais, je mélange allègrement cinéma et littérature ? Et alors ? C’est voulu. Parce que le travail de Chaumette n’hésite pas à piocher dans ces deux univers populaires, afin de mener tambour battant, un récit foisonnant sans être saoulant (Tom Clancy devrait lire ce bouquin pour apprendre comment on exploite un univers militarisé sans en faire un catalogue chiant comme une partie de pétanque sans cochonnet...), une aventure fière de ses archétypes qui dynamite les stéréotypes.

Et c’est à peine si on râlera gentiment sur une fin trop vite emballée... Une fin d’ailleurs à contre-courant des tendances actuelles... Mais convenue. Paradoxe ? Non, vous comprendrez en découvrant ce roman. Puisque vous allez le découvrir. Je vous l’ordonne.

Jean-Christophe Chaumette, Le Maître des ombres, illustration Aurélien Hubert, Rivière Blanche

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