Black Sheep

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Le seigneur des agneaux


Contamination

Dans leur enfance, Angus a pris un malin plaisir à persécuter son frère cadet Henry dès que les adultes avaient le dos tourné. Traumatisé par une sinistre blague de très mauvais goût que lui avait faite Angus à cette époque, le sensible et émotif Henry a fini par développer une incontrôlable phobie à l’encontre des moutons. Dès que cela lui a été possible, ce dernier s’est donc empressé de quitter la ferme familiale pour aller vivre en ville où il consulte depuis lors régulièrement une thérapeute. 15 ans plus tard, Henry trouve enfin le courage de retourner au domaine familial et d’affronter son frère, le temps de lui vendre ses parts mais, à peine arrivé sur place, un malencontreux concours de circonstances va déclencher une série de catastrophes.

Depuis la mort soudaine de leur père, Angus est désireux de tirer un profit maximal du domaine familial. C’est pour cette raison qu’il a engagé un généticien dans le but de créer le “mouton parfait”. Deux activistes écolos dotés de bonnes intentions mais pas très finauds, qui ont eu vent de l’existence de ces expériences génétiques pas très catholiques, s’introduisent dans le laboratoire secret d’Angus afin de trouver des preuves de ses agissements et libèrent, par mégarde, dans la nature un fœtus d’agneau mutant conservé jusqu’alors dans un bocal.


L’agneau mutant ne tarde pas à s’attaquer aussi bien à ses congénères qu’aux humains. Tous les moutons contaminés deviennent alors anthropophages et agressent la population. C’est ainsi que des centaines de moutons enragés déferlent de leurs vertes prairies pour s’en prendre à de paisibles citoyens provoquant un véritable carnage en leur sein. Quant aux humains victimes de morsures, ils subissent à leur tour d’horribles mutations, passant en un temps record du stade de zombie déformé à celui de “mouton-garou”.

Morsures

Tout est ici sciemment poussé à l’extrême dans cette comédie horrifique, sympathique et décomplexée. Les situations cocasses et absurdes s’enchaînent les unes après les autres avec certes un ton décalé et un humour bon enfant mais pas vraiment déjanté. Malgré un intéressant pitch de départ, le scénario s’épuise malheureusement vite en raison d’un réel manque d’originalité qui nous laisse une très nette impression de “déjà vu”. Au bout d’un certain temps, les situations deviennent assez répétitives et bien trop convenues, ce qui fait qu’on n’a jamais vraiment de réelles surprises. Malgré son indéniable grain de folie, on regrette que l’histoire n’aille pas plus loin dans le côté absurde et dans le burlesque. Restent les excellents maquillages spéciaux et effets visuels (tant animatroniques que prosthétiques) qu’on doit au talent respectif de Richard Taylor et des équipes de Weta Workshop. Les amateurs du genre apprécieront les diverses métamorphoses, dignes de Hurlements et du Loup-garou de Londres, ainsi que les multiples effets gore, trash et sanglants (amputations, éviscérations, mutilations, etc…) présents dans la seconde moitié du film.



Black Sheep

Réalisation : Jonathan King

Avec : Nathan Meister, Peter Feeney, Tammy Davis, Danielle Mason, Oliver Driver, Glenis Levestam.

Sortie le 19 mars 2008

Durée : 1 h 27

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