Bienvenue au cottage

Réalisateur: 

Un plan simple



La rançon

David, qui rêve de quitter sa morne petite existence pour se payer la belle vie à bord d’un voilier, persuade son frère Peter, prisonnier pour sa part d’un mariage sans amour, de participer à l’enlèvement de la fille du patron d’un club de strip-tease. Avec l’aide d’un complice pas très futé, les deux frères ennemis pensent obtenir la coquette somme de 100.000 £ en échange de la libération de leur otage. En attendant que la rançon leur soit versée, ils la séquestrent dans un petit cottage situé en pleine cambrousse. Malheureusement pour eux, rien ne se passe comme prévu à commencer par la “demoiselle en détresse” qui s’avère être, en réalité, une dure à cuire qui ne tarde pas à donner bien du fil à retordre à ses ravisseurs.
Au fil des heures, les choses dérapent rapidement et en tentant de trouver une solution à tout un enchaînement d’imprévus, le petit groupe finit par se retrouver dans une ferme isolée aux prises avec un redoutable fermier psychopathe qui ne lésine pas sur les moyens de les exterminer, les uns après les autres, histoire de compléter sa collection de têtes humaines qu’il garde bien précieusement dans sa cave.

La maison de l’horreur

L’histoire démarre comme un polar avec des petits malfrats amateurs qui enlèvent la fille d’un caïd local dans le but de lui extorquer une importante somme d’argent afin de réaliser leurs rêves. Le trio de ravisseurs s’apparente rapidement aux Pieds Nickelés, accumulant gaffe sur gaffe dans une succession de séquences burlesques (comme celle de la cagoule) et absurdes (la phobie de Peter à l’encontre des mites) avant de se retrouver plongés ainsi que leur otage, qui a réussi à leur échapper, aux prises avec un fermier psychopathe. Le scénario bascule alors brusquement dans le slasher et Paul Andrew Williams utilise dès lors tous les poncifs du genre afin de mieux les détourner dans le registre de la comédie horrifique, façon grand guignol. Le serial killer (genre monstre dégénéré qui n’a rien à envier à Leatherface puisqu’un tragique accident survenu dans sa ferme lui a arraché une partie du visage avant qu’il ne soit grossièrement recousu), se sert de tout ce qui peut bien lui tomber sous la main (machette, pioche, râteau, …)
pour étriper, éviscérer, amputer ou encore décapiter ses malheureuses victimes qui ont souvent le temps de souffrir le martyr avant de rendre l’âme ce qui permet d’ailleurs aux aficionados d’assister à quelques séquences gore particulièrement gratinées.

La relation conflictuelle entre les deux frères, interprétés par un tandem de choc (Andy Serkis et Reece Shearsmith), constitue le fil conducteur de l’intrigue donnant ainsi naissance à quelques échanges de dialogues assez cocasses. L’humour noir et décalé découle ici de diverses situations qui dérapent de façon inattendue ainsi que des réactions des personnages face à certains évènements et non pas de gags lourdingues fabriqués uniquement pour l’occasion. On regrettera toutefois que les effets de maquillage du boogeyman soient un peu trop cheap.

Bienvenue Au Cottage

Réalisation : Paul Andrew Williams

Avec : Andy Serkis, Jennifer Ellison, Reece Shearsmith, Steve O’Donnel, Dave Legeno, Johnny Harris.

Sortie le 9 juillet 2008

Durée : 1h 32

Sections: 
Type: