Baisers de l’horreur (Les)

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Nous sommes en 1936. La guerre se profile et donne une coloration au roman. Un roman policier comme on les aime : avec son commissaire et des collègues un peu patauds, ses nuits glacées, ses cadavres, ses rues sombres dans le centre de Bruxelles et les envies de bière des personnages. Une différence pourtant : l’arme du crime. Inhabituelle.

Le premier corps est découvert près de la berge par un batelier : la face tuméfiée, bouffie par un nombre incroyable de petites pustules, le nez a disparu, coincé entre les chairs. Les doigts boudinés sont aussi recouverts de petits boutons blancs. Le mort est Georges Lanvin. En inspectant les lieux, le commissaire s’approche d’une bouche d’égout. L’odeur est insoutenable. Il aperçoit quelques rats, mais surtout entend un son étrange, un bruit curieux, un grésillement qui va et vient avec la régularité d’un métronome. Un crépitement comparable au bruit d’une friture surchauffée.

Ce son étrange reviendra ponctuer le roman. De même que la pestilence des égouts.

Le diagnostic tombe : Georges Lanvin est mort, piqué par des puces. Des milliers, des dizaines de milliers de puces... L’horreur. Et l’on a tout de suite envie de se gratter.

Le commissaire Desmaret pense clôturer rapidement l’enquête. Puisqu’ il s’agit certainement d’un accident, il va refiler le dossier aux services d’hygiène de la ville... Mais un deuxième cadavre est trouvé, une vieille femme dans une maison près de la Grand-Place. Avec le même visage boursouflé, les mêmes horribles pustules blanches, une langue démesurément gonflée. Et cette puanteur d’égout.

Les autorités s’inquiètent, craignent une panique dans la population. En même temps, de tels comportements de masse n’ont jamais été observés chez les puces... Y verrait-on une intervention humaine ? On leur a envoyé Valérie, une scientifique, spécialiste des puces. Le commissaire n’est pas insensible à son charme mais très maladroit. Leur relation se tisse vaille que vaille et Valérie se joint à l’équipe.

 

Nous suivons les enquêteurs dans les petites rues étroites du centre de Bruxelles : la Rue Marché-au-charbon, la Rue Haute, les quartiers du Palais de Justice... Et dans les petits cafés qui servent de la Gueuze.

Le centre de la capitale est un personnage à lui seul et ceux qui aiment Bruxelles aimeront le découvrir de cette façon un peu glauque, un peu sordide et carrément dégoûtante quand on se promène dans les égouts, que l’on patauge dans ses eaux usées transportant restes de sauce bolognaise et matières fécales.

C’est la réalité qu’affronte Desmaret déterminé à résoudre cette énigme.

Mais son collègue et ami, Désiré Floquet, disparaît en effectuant une recherche dans ce quartier.  Ensuite, c’est au tour de Valérie qui ne donne plus signe de vie.

Un troisième corps, tout aussi boursouflé, est retrouvé sous un petit pont : il s’agit de l’assistant de Valérie.

Desmaret se retrouve bien seul...

 

Interview de Maxence Valmont ici

 

Les baisers de l’horreur par Maxence Valmont, éditions Academia

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