Empire de poussière T1 (L')

L’Empire de poussière s’étend sur des milliers de lieux, du sommet où réside le pouvoir jusqu’au mystérieux gouffre du Niflheimr, là où ne vont que les morts. Depuis la disparition de la déesse Freyja, l’Empire descend lentement vers le Niflheimr, ce qui provoquera, à terme, sa destruction. Il existe cependant une prophétie qui affirme que la naissance d’un Parfait, qui remplacerait la déesse, permettrait de sauver l’Empire.

Celui-ci est également déchiré par l’affrontement qui oppose les deux peuples qui le composent, les Ljosalfars et les Dökkalfars. Chacun d’eux maîtrise une partie du seidr, le pouvoir magique qui permet d’agir sur la matière animée ou la matière inanimée. Le dirigeant de l’ordre des volväs, qui regroupe les magiciens ljosalfars, est inquiet pour l’avenir. Il envoie donc deux de ses meilleurs disciples à la recherche du Parfait.

Le monde imaginé par Nicolas Bouchard est étrange, son organisation verticale modifiant la perspective habituelle. Si les monstres et la magie existent, la technologie n’est pas absente, côtoyant les dieux qui, par l’intermédiaire d’élus, interviennent fréquemment dans le monde humain. Malgré l’amalgame, cet univers demeure cohérent et logique, même si son organisation n’est pas toujours évidente à suivre.

Le récit est découpé en parties qui s’organisent chacune autour d’un des héros de l’intrigue. Ce changement évite la monotonie et raccourcit le récit, en limitant les transitions temporelles. Si l’on connaît l’identité du Parfait à la fin de ce volume, rien ne laisser présumer de la suite de la prophétie. Les héros sont sympathiques et typés, l’action fréquente et les rebondissements réguliers, ce qui donne finalement un récit agréable à lire, vivant et rythmé.

L’Empire de poussière T1, de Nicolas Bouchard, illustré par Marc Simonetti, aux éditions Mnémos