Oeil privé (L')

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Peu importe son nom, il est détective privé et il fait bien son boulot ! -

Tout commence par un coup de fil des Industries Van Güllick. Iago Van Güllick est un « big boss » de l’industrie. Les médias l’ont surnommé « Dieu » et lorsque « Dieu » vous appelle pour retrouver quelqu’un, vous ne posez pas de questions. La nana à dénicher est donc une ex-employée. Pas de nom, pas de prénom, ni même une adresse ou une photo. Allez savoir pourquoi ? « Dieu » demeure un éternel silencieux.

Maintenant, vous êtes un privé et même avec rien, vous devenez le zéro qui bouscule l’équation. Une équation à une inconnue, rien de plus simple ! Enfin, presque. Car si je vous dis que notre détective est suivi jour et nuit, que ses indics ont découvert un lien secret entre Van Güllick et un certain truand local, si j’ajoute là dessus une secrétaire des plus réticentes et deux gardes du corps qui vous refont le portrait, un soir d’enquête, l’équation prend rapidement la forme d’un vaste imbroglio mathématique. Et pour couronner le tout, voici que la presse vous complique le problème, en vous annonçant que « Dieu »… est mort !

« L’œil privé » appartient à ces petits bijoux de la bd graphique. Dans une esthétique 100 % Art déco, nous partageons le quotidien d’un détective privé à qui il arrive tous les coups durs habituels. Filatures, fausses pistes, interrogatoires musclés, une vamp aux dents longues et des morts qu’on ramasse à la pelle. De quoi ravir les aficionados d’Humphrey Bogart ou de séries comme l’excellentissime « Mike Hammer », mais aussi les plus jeunes dont le goût retrouvé pour le polar noir est en plein effervescence, ce début d’année.

Bien sûr, je n’oublie pas la pointe de mystère qui intervient dans l’histoire. En effet, cette femme étrange, qui obsède notre détective, dépasse le concept de la simple créature terrestre. Rappelez-vous que nous avons affaire à « Dieu » et à des saints pas très catholiques ! De plus, le côté Art Déco, les collages de dessins flirtent avec le Surréalisme des années 20-30, si cher à Magritte. Au final, nous avons à faire avec une bd de genre, qui se lit et se relit sans modération, afin de dénicher derrière les apparences, la sombre réalité.

Titre : L’œil privé

Scénario, dessin et couleurs : BLEXBOLEX

Editeur : Les Requins marteaux

Parution : octobre 2006

Nombre de pages : 64

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