Déluge

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Il y a deux choses que je n’aime pas en science-fiction, ce sont les récits apocalyptiques et ceux qui se passent dans un avenir proche. Déluge réunit ces deux choses. J’avais envie de lire Stephen Baxter, quitte à faire abstraction de mes préférences.

En commençant la lecture de ce livre, je m’étais attendu à une sorte de techno-thriller qui verrait l’intelligence de l’homme surmonter les phénomènes naturels. Mais Stephen Baxter a décidé de nous emmener dans une histoire où l’homme n’aurait pas le dernier mot.

Le livre commence en 2016, lorsque des otages retenus en Espagne depuis cinq ans, vont être libérés et rapatriés en Angleterre. Le problème c’est que pendant ces cinq ans, la face du monde a commencé à changer. Le climat s’est déréglé complètement. Il ne cesse de pleuvoir et les eaux ont monté. Oh pas de quelques centimètres, mais de plusieurs mètres. Les inondations sont fréquentes et l’humanité ne prend pas encore conscience que ce phénomène est irréversible.

Le milliardaire qui a aidé à libérer les otages, a aussi des projets fous, comme construire des arches qui permettront aux humains de naviguer et survivre sur cette Terre qui change d’apparence. Le livre nous montre l’évolution de la planète jusqu’en 2052. Les villes sont inondées, puis submergées, tandis que la surface des continents se réduit de plus en plus. Ce n’est plus quelques mètres d’eau qui recouvrent les terres, mais des centaines de mètres, puis des kilomètres. Les humains luttent pour leur survie et ne se font pas de cadeau entre eux. Bientôt il n’y aura plus la moindre trace d’un continent ou d’une île. Tout sera englouti et les rescapés devront laisser la place à d’autres espèces mieux adaptées à ce milieu aquatique. Le règne de l’homme se termine sur Terre.

Ce livre montre la lente disparition de l’humanité, causée par un phénomène que décrit Stephen Baxter dans les dernières pages du livre. En lisant son explication, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec le livre de Al Gore (Une vérité qui dérange) qui nous décrivait certains phénomènes qui risquent d’apparaître si nous ne faisons rien pour les empêcher. On se rend compte que nous ne sommes que des locataires d’un vaisseau qui s’appelle Terre et que notre survie tient à peu de chose. Intéressant.

C’est relativement bien écrit, mais cela aurait pu l’être en moins de pages. C’est le seul reproche que je fais à ce livre. Personnellement ce n’est pas ma tasse de thé, mais les lecteurs amateurs d’apocalypse devraient y trouver leur compte.

Déluge, Stephen Baxter, traduction de Dominique HAAS
illustration de Didier THIMONIER, Presses de la cité, 2009, 551 pages

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