Australia

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Portrait de femme



Horizons lointains

A la fin des années 30, Lady Sarah Ashley, piégée dans un mariage sans amour, mène une vie bien rangée mais totalement superficielle. Cette aristocrate britannique, hautaine et au caractère bien trempé, a pour seul objectif dans la vie la recherche de la perfection ainsi que la maîtrise totale d’elle-même en toutes circonstances.
La seule chose qui lui tienne vraiment à cœur, ce sont ses chevaux. Persuadée que son mari la trompe pendant son séjour en Australie où il est parti pour vendre Faraway Downs, le vaste domaine qu’il possède là-bas, Sarah décide de quitter Londres pour se rendre sur place afin de tirer les choses au clair.

A peine débarquée en terre inconnue, elle découvre que son immense propriété, située dans l’Outback impitoyable et peuplée par un mélange très éclectique de personnel (comptable, vachers, domestiques aborigènes issus de tribus indigènes), est au bord de la ruine et que son mari vient de mourir peu de temps auparavant. Pour couronner le tout, son régisseur Neil Fletcher, un homme sans scrupule complotant dans l’ombre, est de mèche avec King Carney, un puissant éleveur prêt à tout pour s’emparer de Faraway Downs car c’est le seul ranch de la région qui ne lui appartient pas encore. Pour sauver son exploitation, Sarah n’a alors pas d’autre choix que de s’allier à contrecœur à un cow-boy local un peu rustre, connu sous le nom de “Drover”,
et de parcourir en sa compagnie ainsi que de celle d’une petite équipe, réunie à la hâte, des milliers de kilomètres à travers des terres aussi magnifiques qu’inhospitalières afin de conduire un troupeau de 1.500 têtes de bétail jusqu’à Darwin pour les vendre à l’armée. Peu de temps après leur arrivée à Darwin, ils seront rattrapés par la Seconde Guerre Mondiale et devront faire face aux bombardements japonais particulièrement dévastateurs.

A la croisée des mondes

Le scénario est ici clairement scindé en deux parties (la 1ère s’apparentant plus à une sorte de western se déroulant dans le bush australien et la 2ème à un film de guerre sous les bombardements japonais) et joue sur le choc des cultures subi par l’héroïne, issue de l’aristocratie anglaise et qui a toujours vécu dans le puritanisme de l’époque. Lorsqu’elle débarque au cœur d’un monde sauvage où cohabite tant bien que mal une population hétéroclite, elle s’y sent complètement étrangère. Très vite confrontée à des situations imprévues auxquelles elle ne s’attendait pas et n’était absolument pas préparée, elle va devoir s’adapter au plus vite. Pour sauver Faraway Downs, elle va devoir œuvrer de concert avec Drover, un cavalier émérite et solitaire qui préfère de beaucoup vivre au grand air plutôt que d’habiter dans une maison. Cet homme intègre mais malmené par la vie tient par dessus tout à son indépendance et ne veut rien devoir à personne. Peu à peu transformée par la puissance et la beauté des paysages qu’elle traverse et touchée par sa rencontre avec Nullah, un jeune métis aborigène orphelin auquel elle s’attache profondément, Sarah finit par découvrir des sentiments qu’elle n’avait jamais encore éprouvés jusqu’alors. C’est dans ce nouvel environnement qu’elle va trouver l’amour pour un homme, un enfant ainsi qu’une terre.


Avec Australia Baz Luhrmann nous offre une fresque épique et romanesque où se mêlent aventures, mélodrames et grand spectacle. Au cours de cette épopée aux allures de voyage initiatique (très influencé par Le Magicien d’Oz) pour les trois principaux protagonistes de l’histoire, le spectateur se retrouve plongé au cœur de décors naturels de toute beauté. Baz Luhrmann profite également de l’occasion pour revenir sur l’épineux problème des “générations volées” qui a longtemps entaché l’histoire de son pays. Outre le duo de choc formé par Nicole Kidman et Hugh Jackman, on saluera aussi l’excellence de la prestation du jeune et talentueux Brandon Walters qui irradie littéralement dans le rôle de Nullah.

Australia

Réalisation : Baz Luhrmann

Avec : Nicole Kidman, Hugh Jackman, David Wenham, Bryan Brown, Jack Thompson, David Gulpilil, Brandon Walters

Sortie le 24 décembre

Durée : 2 h 35

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Commentaires

Je trouve que l’affiche fait très... "Out of Australia !"