Aria

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« Aria » est une bande dessinée se déroulant dans un univers typiquement héroic-fantasy à tendance médiévale. Elle est le fruit de l’imagination fertile de Michel Weyland. Ce dessinateur et scénariste belge publie la première aventure de son héroïne dans les pages du journal Tintin en 1980. Dès la première histoire, les lecteurs seront conquis par cette belle blonde rebelle et aventurière. Le Lombard éditera les 15 premiers volumes d’Aria tandis que les suivants verront le jour aux éditions Dupuis. A noter que ces mêmes éditions rééditeront par la suite les premiers tomes.

Pour revenir à Aria elle-même, il n’est pas difficile de deviner que Michel Weyland a dû être nourri avec les récits de R.E. Howard et de Michael Moorcock, pour ne citer qu’eux. En effet, Aria partage beaucoup de traits de caractère avec Red Sonja, figure emblématique de l’univers howardien au même titre qu’un Conan ou un Kull. Elle est indomptable, ne craint aucun homme et dicte sa propre loi même aux rois les plus puissants. Même lorsqu’elle se met au service de l’un ou de l’autre, c’est à ses propres conditions.


Le personnage, assez sommaire et convenu au départ, s’étoffera au fil des aventures d’une personnalité riche avec un passé torturé, ses espoirs et ses drames.

Les aventures d’Aria vont feront rencontrer toutes sortes de personnages bons ou méchants, souvent torturés ou à multiples facettes. L’univers est très riche et ne cesse de s’étendre. Géants, démons, magiciens, sorcières, sirènes, pirates, monstres de toutes sortes, Michel Weyland fait vivre toutes les péripéties possibles et imaginables à son héroïne et réussit sans cesse le pari de se renouveler tout en gardant une ligne de conduite cohérente. La preuve en est que certains personnages sont récurrents d’un album à l’autre, que ce soit à la suite (Les chevaliers d’Aquarius et Les larmes de la déesse) ou plus éloigné dans les parutions (Arcane dans La septième porte et Le cri du prophète). Certaines interactions se font également d’un album à l’autre. Par exemple, Aria subira les effets de mutation engendrés par le lac d’Aquarius (Les chevaliers d’Aquarius) lorsqu’elle donnera naissance à Sacham (La griffe de l’ange).


Petit point pouvant être déstabilisant, Michel Weyland a eu la fâcheuse tendance à modifier l’apparence physique de son héroïne même si son style est fondamentalement resté le même. Cela pourra incommoder certains lecteurs. De plus, certains albums souffrent d’un manque de développement en raison du nombre de thème abordés, comme si l’auteur désirait aller droit à l’essentiel. Cela apporte du rythme, c’est certain. Pourtant, il y a des albums pour lesquels on aurait aimé avoir plus d’amplification. Chant d’étoile est l’un de ceux-là.

Cependant, lire une aventure d’Aria c’est comme plonger tête première dans l’essence même de l’héroïc-fantasy et prendre un plaisir certain à chaque fois.

La série comporte actuellement 35 volumes.



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