Effroyable vengeance de Panthera (L')

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C’est le début d’un feuilleton « à l’ancienne », et comme tout début, il sert essentiellement à fixer le cadre dans lequel VA se dérouler cette vengeance dont ce volume ne nous donne que les prémisses. D’autant plus que Panthera, contrairement au lecteur à qui les coupables vont être présentés, ne sait pas encore de qui elle va se venger, elle vient seulement d’entamer la recherche des coupables du meurtre de ses parents et du vol de son héritage. Mais pour les vraies scènes d’action et de vengeance, le lecteur attend les prochains épisodes.

Il faut aussi prévenir que le feuilleton est à la limite entre la fantasy urbaine et l’uchronie mélangée de mondes parallèles : l’histoire se passe dans les années 60 (bonjour la nostalgie !) dans un « passé parallèle » dans lequel la Seconde Guerre mondiale a vu intervenir les habitants de deux univers « surnaturels » : du côté des nazis, des démons plus ou moins conformes à l’ésotérisme catholique ; du côté des alliés, des Faériens qui, malgré le nom de leur univers, viennent plutôt de la mythologie grecque que de la mythologie celtique - faunes, dryades, centaures... Vu leurs alliances, on comprend tout de suite que les liens avec les Faériens sont restés légaux, tandis que les démons sont pourchassés par Faériens et humains, à la seule exclusion de ceux qui pratiquent la magie noire.

Ce qui rend l’histoire un peu plus compliquée est le fait que Panthera, pour pouvoir se défendre et se lancer à la recherche des assassins de ses parents, a du se lier à un démon qui lui sert d’arme, mais par lequelle elle doit veiller à ne pas se laisser envahir et contrôler. Et que cette alliance fait d’elle la cible des Faériens qui luttent contre les démons...

Il fallait bien près de 200 pages pour présenter cette situation, y compris les assassins qui jouissent des biens volés avec l’aide d’un démon majeur (et au prix de sacrifices humains annuels) sans savoir, pour l’instant, que quelqu’un a entrepris de les rechercher. De ce fait, le premier volume de la future saga ne comporte que des scènes de mise en place de l’histoire, et ne justifie pas le titre qui, on l’espère, s’appliquera à l’oeuvre entière une fois publiée. Bref, il nous laisse sur notre faim. Vivement la suite...

P.-A. Orloff, L’effroyable vengeance de Panthera, illustration Christine Clavel, 200 p., Rivière blanche collection noire n°11

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