Très sale boulot (Un) et Abandon sans scupule

Auteur / Scénariste: 
Traducteur: 


Je crois avoir déjà développé l’argument quelque part – avec le temps, je me répète, je le sais… - mais dans la vie, il est tout de même bon, de temps à autre, de se rouler une petite fois dans la fange ! De laisser tomber les mets fins pour une bon « boulets-frites-mayo » sans le moindre scrupules diététique, de s’envoyer une bière fraîche en lieu et place d’un petit rouge capiteux, de mettre son cerveau entre parenthèses pour vivre pleinement une expérience certes basique, mais roborative !

Lire un roman de Stuart Woods c’est un peu cela finalement ! C’est sacrifier, pendant un après-midi au plaisir coupable d’une lecture sans prétention, de personnages trempés dans un bain de pulp hérité de la littérature de gare des années 50, d’une histoire toute entière centrée sur l’action et les rebondissements… Evidement, au premier degré tout cela est d’une facilité confondante, le héros (Stone Barrington, déjà ce nom !!) semble posséder un compte en banque extensible à l’infini et une liste d’amis toujours là pour le sauver des pire situations… sans compter un magnétisme auprès des dames qui n’est pas sans rappeler celui, infaillible, d’un certain James Bond.

Au final, tout cela n’est pas bien subtil, fleure bon le machisme et une vision plutôt passéiste, voire totalement fictionnelle du monde des criminels, des policiers et des espions… Mais si vous voulez tout savoir je trouve ça très drôle et très relaxant. A lire après un stage en immersion sur les ravages de la mondialisation, la réalité de notre écosystème ou les bonnes feuilles de la biographie de Bart De Wever.


Dans Un Très Sale Boulot, Barrington, son ami Dino et une jeune espionne du Mi5 se lance sur les traces de « La Biche », une tueuse dont l’art du déguisement et la froideur n’est pas sans rappeler celle du Chacal. Un Abandon Sans Scrupule se concentre davantage sur la cavale d’un mafieux protégé par le FBI, que Barrington et sa compagne du jour, policière en Floride, essaient de mettre sous les verrous.

Les deux romans mêlent, à une trame assez simple, des intrigues liées à la CIA, la NSA, aux réseaux terroristes hérités du 11 septembre et au monde du crime organisé en général… On fait difficilement plus « pulp » et politiquement incorrect, mais le plaisir coupable est à ce prix !

Un très sale boulot par Stuart Woods, traduit par Sébastin Danchin, ArchiPoche

Abandon sans scrupule par Stuart Woods, traduit par Sébastien Danchin, l’Archipel.

Type: