Usurpateur (L')

Auteur / Scénariste: 

Voici la troisième enquête de William Wisting (vous trouverez celle de Fermé pour l’hiver sur le site), juste après Les chiens de chasse (dont la critique viendra vite).

Cet auteur norvégien vend ses livres par centaines de milliers dans le monde entier. Il fait partie de cette génération d’auteurs de thrillers venus d’Islande et de Scandinavie dont le talent n’a rien à envier aux auteurs plus connus d’Amérique ou de France.

Cela commence avec un voisin de Wisting, retrouvé mort après 4 mois, seul dans sa maison fermée à clé. Rien ne laisse penser à un meurtre. Line, fille de Wisting et journaliste, choisit de faire un article sur la solitude de personnes dont on ne se rend compte de la mort que longtemps après. Elle commence donc par fouiller la maison, retrouve des photos, des pistes et remonte à l’enfance de cet habitant du quartier, ses amis de l’époque…

Wisting, lui, met le bras dans une GROSSE affaire : on retrouve un homme mort depuis l’été sous des sapins à couper pour Noël. Et cet homme se révèle être américain, professeur d’université, et semble chercher la piste d’un autre Américain serial killer et ancien collègue. Des premières conclusions, il ressort que ce serial killer pourrait se cacher en Norvège depuis 20 ans. Du coup, les sonnettes résonnent partout et le FBI envoie des enquêteurs et des analyses (dont celui avec qui Line va avoir une courte liaison, sans savoir qui il est vraiment et qu’il travaille avec son père).

Là, tout l’art de Horst est de nous mener sur des fausses pistes, nous laissant penser puis réfuter les diverses options qui nous feraient croire que les deux histoires sont liées. Mais… mais… lisez !

Excellent ! Surtout si vous aimez en plus les atmosphères hivernales qui sont plus fréquentes chez Mankell, Horst ou les auteurs islandais. La neige et son ambiance apportent un côté froid et calfeutré qui renforce l’impression d’oppression.

 

L’usurpateur par Jørn Lier Horst, traduit par Céline Romand-Monnier, Gallimard