Tous les arbres au-dessous

Après l’effondrement

Dans un avenir proche, la société et la civilisation se sont complètement effondrées face aux différentes crises sociale, climatique et énergétique. Parisien d’origine, Salvatore avait flairé le danger et acheté une ferme dans un coin isolé du massif vosgien. Sa femme l’ayant abandonné pour aller chercher refuge en Norvège, Salvatore vit seul, en autarcie, cultivant ses choux et posant des pièges pour attraper quelques rongeurs pour améliorer son ordinaire. Il sait que les villes sont devenues des cimetières. Voilà que surgit soudainement Mira, une adolescente muette. Salvatore s’occupe d’elle,  respectueusement, la jeune fille semble avoir subi un sacré traumatisme. Puis vient Alix, un jeune dont il ne sait s’il est garçon ou fille et qu’il accueille. C’est le début d’une communauté, d’une histoire où ils vont devoir s’apprivoiser. La prise de la drogue dite « Ayahuasca » va y aider… Et il vaut mieux car des ex-soldats russes parcourent la région.

Une excellente fiction post-apocalyptique

Tous les arbres au-dessous est dû à la plume d’Antoine Jaquier, auteur d’Ils sont tous morts et de Simili-love. On peut dire que ça secoue. Le récit est clairement d’une tonalité survivaliste, avec un narrateur très proche de nous par ses références culturelles (il cite Mad Max et Scorsese) et s’ancre aussi dans une ambiance chamaniste (on vous laisse découvrir) qui aurait beaucoup plu dans les années 70. On frissonne aussi parfois face au réalisme de certaines descriptions et situations. Ce roman est clairement une réussite dans son genre et on ne peut que le recommander chaudement.

Antoine Jaquier, Tous les arbres au-dessous, Au diable vauvert, ISBN 9791030705768, janvier 2023, 272 pages, 21 €