Terminus Elicius

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Le premier roman de Karine Giebel est un polar qui se passe en grande partie dans les trains. J’étais curieux de livre ce livre, car le domaine ferroviaire ne m’est pas inconnu.

Karine Giebel nous présente ici Jeanne, une jeune femme de 28 ans qui est secrétaire dans un commissariat de police. La jeune femme qui prend le train Istres-Marseille tous les jours va tomber sur une lettre, écrite à son intention, cachée dans les sièges d’un wagon. À partir de ce moment, elle a une relation épistolaire avec quelqu’un qui lui cache dans un premier temps qu’il est le tueur que la police recherche. Sans jamais savoir qui il est, on découvre les sentiments que cette jeune femme peut avoir pour un homme qu’elle n’a jamais vu, qui semble être attiré par elle, et qui continue à provoquer la police en se vengeant sur une série de personnes.

À première vue, rien ne relie ces personnes. Mais la police, à travers le capitaine Esposito, le supérieur de Jane, va petit à petit découvrir que toutes ces victimes ont soit été à la même école, soit sont proches de quelqu’un qui a été à la même école.

Pendant ce temps, Jeanne ne dit rien à son supérieur hiérarchique et est attirée par cet homme caché qui dit l’aimer. En tant que lecteur, on suit cette jeune femme qui, par moment, pense qu’elle a affaire à un cinglé et à d’autres moments, tombe amoureuse de l’homme qui se cache derrière ces lettres. Et là, on se dit qu’elle n’a pas beaucoup de volonté et qu’elle change d’avis comme une girouette. Le plus grave, c’est qu’elle ne révèle pas cette relation épistolaire. Et lorsqu’elle le fait, on considère qu’elle a fait obstruction à la justice.

Les meurtres s’accumulent et la police cerne de plus en plus le profil du tueur. Le capitaine Esposito semble enfin s’intéresser à Jeanne, suffisamment pour perquisitionner chez elle et l’interroger sur sa relation avec le tueur. Suffisamment aussi pour la sauver des griffes du tueur lorsqu’elle le rencontre. En fait, elle n’a ni peur ni envie de quitter le tueur. Elle veut simplement qu’il arrête de tuer. Et pourquoi pas partir avec lui.

À partir de ce moment, on découvre qui est le tueur et quel lien il a avec la jeune femme. C’est aussi presque la fin du roman, où le bon sens reprend ses droits.

Une histoire qui se laisse lire, bien écrite, mais prévisible. Le seul élément de surprise, c’est le lien que le tueur entretient avec Jeanne. Je ne vais pas le révéler, car c’est le fil conducteur du roman. Ce roman était le premier écrit par Karine Giebel. Il a les défauts d’un premier roman. Entretemps, l’auteur en a écrit d’autres. À découvrir en format de poche. Et si ça vous plait, il ne reste qu’à lire les autres polars de Karine Giebel.

 

Karine Giebel, Terminus Elicius, Pocket, 2011, 254 pages

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