Super 8

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Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu’ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d’une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer.


Pour moi, il y a deux types de films sur le passage entre l’enfance et l’adolescence dans le cinéma hollywoodien. Ceux remplis de punch et d’action, sur une bande d’ados complotant dans le dos des adultes pour accomplir quelque chose d’incroyable (et d’interdit) à la Goonies, et ceux mêlant nostalgie de l’innocence et découverte du monde « adulte » plus dur à la Stand By Me. Super 8 est un peu le mélange (heureux) de ces deux tendances, même s’il flirte plus avec la première.


J.J. Abrams nous livre ici une histoire qui rend hommage à ces films sur les derniers soubresauts de l’enfance, s’en démarquant tout en adoptant leurs codes. Il y a beaucoup de clins d’œil dans ce Super 8, parfois un peu trop d’ailleurs, mais il y a aussi la saveur de l’histoire originale, le plaisir de découvrir un autre de ces films qui nous font un peu chaud au cœur comme Cœurs perdus en Atlantide ou Le Secret de Terabithia.

Cependant, Super 8 suit un schéma un peu trop éculé sans réellement renouveler le genre. Heureusement, la mise en scène de J.J. Abrams est efficace et on sent que le réalisateur s’est fait plaisir dans ce film, surtout lors de la scène du crash du train, tout bonnement incroyable, celle qui me restera le plus longtemps je pense tellement elle m’a impressionnée.

Maintenant, même si J. J. Abrams sait rythmer efficacement son histoire pour nous offrir un film pop-corn qui nous touche quand même un peu, il ne peut s’empêcher de gâcher notre plaisir en usant et abusant de ses défauts habituels comme l’abus de reflets lumineux exagérés sur la caméra. Certes, il a toujours aimé « salir » l’image à l’aide de ces reflets que l’on essaye d’éviter en temps normal, c’est d’ailleurs une de ses marques de fabriques et ça peut même être appréciable.
On l’a bien vu par exemple dans Star Trek. Mais là, il exagère vraiment avec ça à mon goût. Ça en devient lassant et saoulant. Je n’ai pas pus m’empêcher de tiquer à chaque fois (c’est-à-dire toutes les deux minutes, voire plus).

Pour contrebalancer cela, il faut souligner le fait que J. J. Abrams a eu le bon goût de ne pas nous montrer son monstre tout de suite, en jouant sur le suspense et la crainte de l’inconnu, chose que de nombreux cinéastes actuels ne trouvent malheureusement plus nécessaire de faire (grillant ainsi la possibilité de vraiment faire peur aux spectateurs).

Au final, Super 8 est un film agréable et prenant qui constitue un très bon divertissement estival, sans cependant sortir des sentiers battus.

Super 8

Réalisation : J. J. Abrams

Avec : Kyle Chandler, Joel Courtney, Elle Fanning

Sortie le 27 juillet

Durée : 110 minutes

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