Sakhaline

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Les récits post-catastrophiques à prétentions littéraires abondent, surtout depuis La route de Cormac McCarthy. Mais c’est sans doute plus Métro 2033, de Dmitri Glukhovski, que prétend émuler ce roman, reprenant même le nom Artiom pour un des personnages principaux. Bien sûr, il déplace le lieu de l’errance-quête du personnage principal, Lila, une des rares survivantes de la Russie anéantie par la guerre et la maladie dans un Japon partiellement épargné et, désormais, colonisateur de l’île de Sakhaline où va se dérouler le récit.

Personnages et groupes sont caricaturaux. Le Japon serait revenu à l’empire conquérant du début du vingtième siècle, les Chinois et, plus encore, les Coréens seraient serviles et fourbes, les survivants américains des esclaves nègres juste bons à la mise en cage et au supplice mensuel, voire hebdomadaire, et le continent serait submergé par les victimes de la MOB, sorte de mélange entre la rage et la transformation en zombie affamé.

Pendant la visite de Lila, étudiante en futurologie qui a remplacé la sociologie, les catastrophes vont se succéder, jusqu’à la destruction totale de l’île. Nous suivons son parcours en enfer.

Livre dispensable, à mon avis.

 

Sakhaline, par Éduoard Verkhine, traduit par Yves Gauthier, Actes Sud, 2020, 446 p., couverture de Ben Nicholas, 23€, ISBN 978-2-350-13954-4

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