Quatrième période ou l'oiseau prend des couleurs
Numéro 20
février 1990 (152 pages)
On n’a pas tous les jours vingt numéros. Le moment est donc venu de nous lancer sur les chemins périlleux du " desktop publishing " (prononcer desquetopeu publie shingeu). Ce numéro inaugure donc notre nouvel ordinateur Atari à imprimante laser pour l’achat duquel une poignée de fous a investi ses maigres économies. Le résultat est encourageant : la couverture est en quadri, la maquette revue de fond en comble. J’allais oublier : Phénix a cinq ans. Au cours de ces 60 mois de travail, 128 nouvelles de 77 écrivains ont été publiées dans nos pages, de même que 141 articles et 30 interviews.
Dossier du numéro : Norman Spinrad, avec interview de l’auteur. Articles, notamment, de Dartevelle, Walther et Spinrad.
Une nouvelle revue apparaît : il s’agit de Temps tôt.
Daniel Van Boxlaer nous quitte et Patrick Lehance nous rejoint.
Numéro 21
avril 1990 (234 pages)
Et voici que se lève " Mirages 1990 ", anthologie annuelle composée par Richard Comballot. 14 textes formidables, du grand travail qui sera fortement apprécié des spécialistes, mais qui mettra quelque temps à se vendre au grand public. Comme quoi, on ne peut pas tout avoir...
L’équipe de Phénix se rend à la Convention Française de S-F à Thionville avec une petite cohorte composée de Marc Bailly, Pierre Efratas, Patrick Lehance, David Martin et Jean-Luc Varenne. Joli succès d’estime à cette occasion.
Numéro 22
juin 1990 (214 pages)
Phénix continue à prendre des risques en consacrant son dossier à un monument des littératures de l’imaginaire, hélas quasiment méconnu : Gustav Meyrink. Celui-ci inspire de nombreux articles et nous parvenons à publier trois de ses nouvelles.
Parution de Chimère numéro 6 dédié à Jean-Emile Garrido.
Numéro 23
août 1990 (218 pages)
Numéro spécial nouvelles intitulé " O, Gouffres ! " S’y côtoient des textes provenant de toute la francophonie : belges, français, québécois, ainsi que des créations anglo-saxonnes.
À lire également : l’article de Daniel Walther intitulé "Une revue pour
" Le sentiment que j’éprouve est celui d’une obsolescence générale. L’obsolescence d’un genre littéraire que tout, en quelques années, a contribué à figer dans des moules. (...) Fiction agonise interminablement. (...) Je refuse de croire qu’une bonne revue refuserait obstinément de se vendre. (...) Et puis, si une revue doit être vivante, animée combative, pamphlétaire au besoin, elle doit absolument contourner la discussion de principe. (...) Je pense à des batailles sur des sujets aussi rebattus et canulants que :
- Quelles sont les différences intrinsèques entre le fantastique et la science-fiction ? A-t-on le droit de faire ceci ou cela ? (...) Les temps sont mûrs pour une nouvelle révolution dans la littérature de l’imaginaire. (...)"
Entrée de Jean-Luc Varenne dans le comité de rédaction.
Numéro 24
octobre 1990 (288 pages)
Ce vingt-quatrième numéro permet de mieux cerner le génie multiple d’un auteur alors en pleine ascension : Serge Brussolo. On y trouve une pléiade de contributions, des articles, des interviews et des nouvelles. À sa lecture, on se pose aujourd’hui deux questions essentielles : Brussolo, où es-tu ? Brussolo, que fais-tu ? Et de crier : " Serge, reviens ! ". Nous espérons qu’il nous entendra...
Numéro 25
décembre 1990 (208 pages)
Cette période, faste en cadeaux, pousse notre équipe à se multiplier.
Sous le sapin, un spécial Noël composé de 17 nouvelles joliment brodées sur le thème de... eh bien oui, quoi : de Noël.
Dans les petits souliers du bon Papa N., publication de Chimère numéro 7 consacré à Jean-Paul Roneker.
Sur la table, publication de "État de siège", pièce de théâtre de Michel Lamart.
En guise de hors-d’œuvre, édition des "Moustaches de Baalmoloch" numéro 3.
Et, en plat de résistance, publication du livre : "Les illustrateurs de Jules Verne" de Jacques Van Herp.
C’est tout pour cette fois.
Numéro 26
février 1991 (260 pages)
Quoi ? Déjà ? Mais oui : voici " Mirages 1991 ", 2e anthologie de la série choisie par Richard Comballot. 15 textes d’auteurs de langue française de tous horizons. Un " must " du genre.
Philippe Lemay rejoint le comité de rédaction.
Numéro 27
avril 1991 (332 pages)
Phénix prend du poids avec ce dossier Michael Moorcock qui comporte trois inédits de ce virtuose de la plume. On y trouve aussi de nombreux articles signés par des francophones et des Anglo-Saxons, sans compter plusieurs entretiens.
Publication coup sur coup de Pégase numéro 1 en avril, et de Pégase numéro 2 en mai.
Au rayon des nouvelles revues, voici qu’apparaissent Miniature et KBN.
Numéro 28
Septembre 1991 (352 pages)
Nouveau petit événement avec la parution de ce Phénix sous le thème de « Chauds Effrois, 18 nouvelles inédites ». Comme à l’accoutumée, on y retrouve des textes d’auteurs français, belges, québécois et anglo-saxons, et notamment des textes de Mann, Lafferty, Ligny, Pagel. À cette occasion, notre ami Alessandro Arturo publie sa première nouvelle.
Interviews de Jean-Claude Dunyach, Raymond Milési, Jacques Barbéri, Pierre Stolze, Jean-Marc Ligny.
La rubrique « Flammes, fumées et cendres », ouverte aux lecteurs, montre combien le petit éditorial qui la précède est fondé : « Phénix ne laisse pas indifférent. (...) La manifestation la plus évidente de cette situation est notre courrier des lecteurs. Abondant, parfois très dur, parfois chaleureux jusqu’à l’émotion, il nous adresse des signaux dont nous ne méconnaissons jamais les directions. »
Publication de Chimère numéro 8 consacré à Fritz Leiber et du troisième numéro de Pégase.
Numéro 29
Décembre 1991 (300 pages)
Trois cents pages tout rond et un dossier Stephen King qui va crever les plafonds de vente : aussitôt publié, il est presque aussitôt épuisé. Ce qui ne nous empêche pas de signaler qu’il comporte de nombreux articles, et notamment des contributions d’auteurs blanchis sous le harnais comme Daniel Walther, Serge Brussolo et Jean-Marc Ligny. Cerises sur le gâteau : un inédit de Ramsey Campbell et un autre d’Alain Dartevelle.
Dans l’édito, nous faisons preuve d’un bel optimisme et nous abondons de projets (Chimère, Pégase, collection de romans, projets multimédias). Tous ne se réaliseront pas, mais sans cette dose d’utopie, il est probable que vous ne liriez pas ce numéro. Arrivée dans l’équipe de Renato Lazzaroni et Jean-Paul Ehrard.
Numéro 30
Mars 1992 (286 pages)
On pourrait croire qu’après la sortie de décembre, le printemps sera frisquet. Erreur : nous publions « Les sortilèges des 19 portes, 19 récits extraordinaires à découvrir prudemment ». Il s’agit de nouvelles francophones, anglo-saxonnes et hispaniques.
Dans la foulée, publication de Pégase numéro 4.