Pour la gloire de Kazerma, Le cycle de Khopne T2

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Planète Copponi, six siècles plus tard (pour les deux expéditions précédentes, voir le tome 1 du cycle, Une planète pour Copponi, chez le même éditeur). Les descendants des premiers explorateurs ont fondé une société pacifique, qui ressemble assez à une utopie pastorale. Violence et conflits sont étrangers à Copponi, où chacun œuvre pour le bien de tous sous une gouvernance triple : d’un côté, le Roi, descendant de la lignée des Herdemann, gère toutes les questions pratiques ayant trait à l’agriculture et à la pêche. De l’autre, l’Imam siège à la Medersa et administre les âmes. Entre les deux, la Matriarque détient, elle, le monopole de la science, notamment génétique.

Tout va donc pour le mieux sur la plus belle des planètes, malgré le manque d’oxygène qui oblige les hommes à porter un respirateur, la pauvreté de la biosphère et l’isolement. Car après tout, qui se soucie de Copponi, planète un peu maudite, oubliée des entreprises de colonisation galactique ? Personne, jusqu’à ce qu’un équipage de trois humains et une gynoïde passe à proximité. Chez les gouvernants de Copponi, c’est la stupeur, l’effervescence. Faut-il se signaler aux terriens, au risque d’introduire les germes de la zizanie sur leur monde ? Le Roi, l’Imam et la Matriarque sont d’accord : mieux vaut ne pas tenter le diable. Mais c’est sans compter le jeune et impétueux prince Jon, héritier de la couronne Herdemann, qui, par ennui, curiosité ou folie, outrepasse la décision des anciens. Et c’est le début (pardonnez-moi l’expression) des emmerdes…

L’Imam, rendu fou par la gynoïde ultra-sexy qui assiste l’équipage humain, saura-t-il maîtriser ses instincts les plus bas ? La situation tourne au vinaigre quand sur ces entrefaites débarquent quelques centaines de prostituées kazermites, dont le mot d’ordre est : procréation. Hé oui, il faut bien peupler la Galaxie…

Pendant que tout ce beau monde s’étripe ou s’agrippe, une jeune généticienne du Matriarcat oublie de fermer la porte du laboratoire où elle mène d’imprudentes expériences. L’idée est de sélectionner des races de ruminants à dominante femelle. Quand la souche virale en cours d’essai s’échappe par mégarde, c’est un peu la fin des haricots et, subsidiairement, celle du premier livre, Pour la gloire de Kazerma… Que va-t-il advenir de Copponi, si plus aucun mâle ne peut plus y subsister ?

Dans la deuxième partie, Obote qui êtes aux cieux, la civilisation copponienne a encore évolué. Le virus s’est répandu, remodelant le visage de la société. Heureusement, le prince Jon, enfermé à vie dans un satellite en orbite autour de la planète, est là pour veiller à la perpétuation de l’espèce humaine à la surface. Dans cette tâche, il est assisté de Vanish (la gynoïde ultra-sexy du premier livre) et de deux autres collègues tout aussi désirables, venues en renfort. Une sorte de lupanar orbital rien que pour lui, mais son sort est-il vraiment enviable ?

Quoi qu’il en soit, rien n’est joué pour Copponi, car tandis que le Père Céleste remplit avec peine ses éprouvettes, une jeune Kazermite s’apprête à mettre au monde un enfant. Mâle ou femelle ? Toutes espèrent qu’il survivra…

Voilà un deuxième opus bien enlevé, qui agite sans complexes les nuages noirs d’un avenir qu’on a trop souvent dépeint avec inquiétude, morosité ou pessimisme. L’homme, un animal impossible ? Si tel est le cas, mieux vaut en rire qu’en pleurer ! Une lecture rafraîchissante, qui devrait faire sourire même les plus grincheux des idéalistes.

 

Pour la gloire de Kazerma, Le cycle de Khopne T2, par Pierre Gévart, Rivière Blanche

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