Piranèse

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Susanna Clarke en est, apparemment, au moins à son troisième livre, même si je ne connaissais pas le second, Les dames de Grâce Adieu, recueil de nouvelles semble-t-il. Le premier connu, Jonathan Strange & Mr Norrell, était déjà, comme celui-ci, à la limite entre le fantastique et la science-fiction, entre l’histoire cachée emplie de magie et l’uchronie, et a remporté le Hugo. Celui-ci est également à la limite entre fantastique et SF et m’avait déjà été signalé par des amateurs de SF ; il n’en est pas moins paru, comme le premier, dans les collections de « littérature générale » de Laffont. Et a fait partie des finalistes du Hugo 2021.

 

La couverture nous montre un faune, ou plutôt, nous l’apprendrons dans le roman, une statue de faune au sommet d’une colonne. Parce que le lieu est un immense palais, contenant des milliers de pièces et de statues, et régulièrement partiellement englouti par des marées. Le narrateur, ou plutôt l’auteur des cahiers de souvenirs qui composent le roman, est un homme qui a accepté, du seul visiteur qu’il rencontre dans le Palais, le nom de Piranèse, qui passe son temps à explorer le labyrinthe. Et discute, lors de ses visites hebdomadaires, avec l’Autre, un homme à la recherche du Grand Savoir. Mais Piranèse va découvrir que son monde n’est pas ce qu’il croit, et comment il est relié au monde étrange dont il découvre l’existence dans ses carnets...

 

Ce livre sur un monde onirique pose la question de ce qu’est la réalité et des possibilités de matérialiser les rêves. Et le héros, le narrateur, va devoir choisir...

 

Susanna Clarke avait déjà réalisé avec son premier livre un prodige littéraire, qu’elle renouvèle avec celui-ci. Bien que plus court, il n’en ouvre pas moins un univers d’idées encore plus vaste...

 

Piranèse de Susanna Clarke, traduit par Isabelle D. Philippe, Robert Laffont, 2021, 300 p., couverture de David Mann, 20€90, ISBN 978-2-221-25024-2

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