Ong-Bak 2

Vengeance secrète

 

Impitoyable

L’action se déroule en Thaïlande au début du XVème siècle. Tien, le jeune fils du Seigneur Sihadecho, vient de se faire capturer par des marchands d’esclaves qui comptent se débarrasser de lui en le jetant dans une fosse remplie d’une eau boueuse au fond de laquelle barbotte un crocodile affamé. Après une lutte désespérée avec le redoutable animal, le gamin réussit toutefois à s’en sortir indemne et est récupéré par le mystérieux Chernang, qui commande d’une poigne de fer les bandits de Garuda. Chernang voit en Tien une sorte de “fils” putatif et le prend alors sous son aile tout en l’élèvant à la dure. Pendant toute son adolescence, Tien va apprendre auprès des plus grands Maîtres en la matière à devenir un expert dans une multitude d’arts martiaux et à maîtriser diverses techniques guerrières ainsi que le maniement de nombreuses armes blanches. Une fois devenu adulte, il passe avec brio les différentes épreuves qui font de lui un combattant émérite et il devient alors l’un des membres les plus respectés des Garuda mais le jeune homme est animé, depuis de longues années, par une soif inextinguible de vengeance que rien ne pourra arrêter à l’encontre de ceux qui ont assassiné ses parents sous ses yeux alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Il n’aura donc de cesse de vouloir éliminer à tout prix le terrible Seigneur Rajasena, responsable de ses malheurs passés, mais il ne pourra atteindre son but qu’après avoir préalablement vaincus tous ses redoutables lieutenants.

 

De bruit et de fureur

Contrairement à ce que le titre laissait pourtant à supposer, Ong-Bak 2 n’est en rien une “suite” d’Ong-Bak. En fait, le film se contente de nous livrer une succession de scènes de bastons en tout genre, extrêmement violents à la limite de la pure barbarie et qui ne font donc vraiment pas dans la dentelle, où de nombreux adversaires s’affrontent aussi bien à mains nues qu’en utilisant toutes sortes d’armes (sabres, nunchakus, lances, arcs et flèches, …). En faisant appel, cette fois-ci, lors des combats à des techniques d’arts martiaux de différentes origines asiatiques (thaïe, chinoise, japonaise, coréenne, …), Tony Jaa semble vouloir désormais imiter les grands Maîtres du cinéma asiatique mais sans jamais arriver à les égaler. Par ailleurs en mélangeant à la fois le film de sabre avec une histoire de vengeance, il ne fait que s’éparpiller en perdant ce qui faisait justement toute la spécificité du 1er film dont l’histoire était, en outre, plus originale et nettement moins convenue que dans cette fausse suite qui n’a de rapport avec Ong-Bak que par une pirouette scénaristique résumée dans une unique ligne de dialogue à la fin du film (le spectateur peu attentif n’y verra donc aucun rapport évident). Si les combats armés et à mains nues sont certes toujours aussi impressionnants, le scénario est particulièrement ténu tout en étant plutôt confus. La mise en scène très conventionnelle, qui est alourdie par de nombreux flash-back, laisse vraiment à désirer et le film souffre, par ailleurs, de sérieux problèmes de raccords au montage (n’est pas réalisateur qui veut). A cela s’ajoute, en outre, la piètre qualité des effets spéciaux dont les incrustations sont malheureusement visibles à l’œil nu.

 

Ong-Bak 2 : La Naissance Du Dragon
Réalisation : Tony Jaa, Panna Rittikrai
Avec : Tony Jaa, Primrata Dej-Udom, Santisuk Promsiri, Pattama Panthong, Saranyu Wonkrajang, Sorapong Chatree, Nirut Sirijunya, Petchtai Wongkamlao
Sortie le 22 juillet 2009
Durée : 1 h 28

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