Obscur (L’)

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En emménageant dans leur nouvelle demeure, la famille Detreille y voyait le synonyme d'un nouveau départ. Cependant, leur nouveau foyer ne leur offre pas la quiétude tant espérée. Des bruits se font entendre, des ombres se faufilent… C'est alors que la fille aînée, Virginie, décide de mener l'enquête. Elle découvrira l'horrible passé de la maison et quels actes immondes y furent perpétrés. Ces investigations vont, bien malgré elle, la mener au-delà de la terreur !

 

Avertissement. Frédéric Livyns est un ami. Marc Bailly, aux commande de la collection Livres Libres, chez Académia, qui publie, parmi d’autres ouvrages très variés, cet Obscur, fait partie de ma galaxie littéraire depuis bien avant le Big Bang. Autant savoir. Mais cela n’émascule pas pour tant mon sens critique. C’est promis.

 

Les influences de Frédéric Livyns, pour celles et ceux qui le suivent depuis plusieurs années maintenant, sont évidentes. Il n’a pas remporté le Prix Masterton pour rien, le bonhomme. Ce qu’il aime, c’est le fantastique, la terreur un peu glauque, les ambiances de caves ténébreuses, les démons qui se glissent sous les draps des innocents et les succubes qui rongent la cervelle trop molle des âmes déroutées.

Au cœur de L’Obscur se trouve d’ailleurs une force maléfique, incarnée entre les quatre murs d’une vieille demeure, dont l’influence va grandissante au fil du roman. Peu à peu, la famille nouvellement installée éclate sous la pression d’une entité vorace… Et seule l’adolescente quelque peu rebelle semble résister à l’invasion insidieuse. Malin, Frédéric Livyns oppose à cet « obscur », un vieux voisin curieux, un flic quelque peu désabusé et le survivant d’un faits divers sanglant… Pour finir par tisser une aventure fantastique qui prend des allures de relecture soft d’Amytiville, mêlée de chasse aux fantômes que n’aurait pas renié un quatuor de « scientifiques » new-yorkais équipés de packs à protons !

 

Si je parle de relecture « soft », c’est sans doute parce que se niche là une petite déception. L’Obscur s’inscrit dans un collection à destination d’un large lectorat… Et on sent que l’auteur « retient les molosses des enfers », afin d’offrir une version « tout public », éludant les aspects gore et sexuel, qui constituent des éléments par ailleurs fondateurs du fantastique transgressif pratiqué par Graham Masterton ou Clive Barker.

 

Mais cela reste un détail. L’Obscur est surtout un bon roman, qui remplit parfaitement son rôle de divertissement, offre son quota de frissons et permettra à certains lecteurs plus « frileux » de découvrir la richesse des thèmes abordé par le fantastique.

 

L’obscur par Frédéric Livyns, Editions Académia (http://www.editions-academia.be/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=5...)

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