Moineau de dieu (Le)

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Premier roman de l’auteure américaine Mary Doria Russel, Le moineau de dieu est paru en 1996, avec une traduction française en 1998. Il a été couronné par de nombreux prix, dont le prestigieux British Science Fiction Award. ActuSF nous offre aujourd’hui une réédition augmentée d’une postface, écrite pour les 20 ans de l’œuvre, et d’une interview.

Rome, 2059 : le prêtre et linguiste Émilio Sandoz a été récupéré par les jésuites au retour d’une mission de premier contact sur la planète Rakhat, dans le système d’Alpha du Centaure. De ses compagnons de voyage, il ne reste personne : il est le seul survivant. Accusé de prostitution et de meurtre, Émilio va devoir s’expliquer, mais son état de santé précaire, son mutisme et surtout les atroces mutilations qu’il a subies sont un mystère. Que s’est-il réellement passé, sur Rakhat ?

Tout avait pourtant commencé dans l’euphorie, lorsque des signaux furent captés à l’observatoire spatial d’Arecibo, à Porto Rico. De la musique, avait-on analysé, peut-être même des chants ! Une mission d’exploration est organisée dans le plus grand secret, financée par les jésuites. Elle regroupe, entre autres, Sophia Mendes, brillante experte en systèmes informatiques, Georges et Anne Edwards, respectivement ingénieur et médecin, Jimmy, astrophysicien, et d’autres membres jésuites. De la préparation de l’expédition aux premiers pas sur Rakha, l’histoire se déroule ensuite avec des va-et-vient entre le passé et le présent, jusqu’à la terrible révélation finale.

Dans l’interview qui clôture la fin du roman, Mary Doria Russel déclare que si son roman devait être résumé en une phrase, ce serait « Des jésuites dans l’espace ». Avec une telle prémisse, on peut s’attendre à ce que la question de Dieu soit plutôt présente, voire omniprésente. C’est le cas, ce qui pourrait heurter certaines sensibilités, même si l’auteure ne fait pas de prosélytisme. Pour ma part, je l’ai lu avec intérêt : l’expérience de la quête de Dieu est aussi une expérience humaine, comme tout ce qui fait le terreau de la littérature.

En conclusion : dès les premières pages, j’ai été portée par la clarté narrative et l’intelligence de ce récit qui relate la première prise de contact entre deux civilisations avec la précision et le réalisme d’un point de vue scientifique, mais sans que soit oblitérée la dimension humaine d’une telle aventure. Une très belle lecture.

 

Le moineau de dieu par Mary Doria Russel, traduit par Béatrice Vierne, ActuSF 

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