Masque de la bête, Les Sanguinaires T1 (Le)

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Nous sommes au moyen-âge, en Bretagne, dans le sillage d’un chevalier vieillissant, Jehan de Kermarec, et de son jeune écuyer, Thibault. Sans terre, détenteur d’un modeste pécule, Kermarec voyage de joute en tournoi, juché tant bien que mal sur son destrier, histoire de décrocher des primes susceptibles de les nourrir tous.

Mais voilà : un groupe de brigands les surprend au détour d’une forêt et le chevalier passe de vie à trépas. Thibault, qui n’a pas su défendre son maître, tourmenté par les remords après s’être lâchement enfui, parvient toutefois in fine à occire les malandrins. Il s’empare alors de l’armure de Kermarek, l’endosse, et s’apprête à usurper son identité sans avoir été lui-même adoubé. Il est en effet absolument convaincu de ne jamais pouvoir devenir chevalier autrement que par cet artifice, pourtant bien peu en phase avec le code de conduite sensé guider les actions des membres de cette confrérie.

Comble de malchance, il est rapidement percé à jour par une troupe de saltimbanques voleurs. Ces derniers s’empressent de l’instrumentaliser en menaçant de le dénoncer s‘il venait à leur fausser compagnie. Ils s’appuient sur la fausse identité de Thibault pour s’introduire dans les villages qu’ils traversent. Cela leur permet, en bénéficiant de l’aura de probité auréolant tout chevalier, de vaquer tranquillement à leurs occupations fort peu recommandables.

C’est ainsi que Thibault et ses « amis » troubadours arrivent au pied des murailles du village de Moncontour pour y donner un spectacle. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’une mystérieuse Bête terrorise les parages de la bourgade, déchiquetant ses victimes, faisant régner la terreur sur le pays…

Ce roman, premier volet d’un diptyque, atteint facilement son but : divertir le lecteur en le plongeant au sein d‘une atmosphère digne d‘un film de la « Hammer ». Le récit est classique, les personnages aussi. L’époque dépeinte, quant à elle, se prête joliment à ce type d’histoire, mélange d’éléments horrifiques et historiques. Il ne faut certes pas s’attendre en ouvrant ces pages à y trouver de message sous-jacent ou de profondes réflexions, juste un agréable divertissement qui nous entraîne sur les pas d’une Bête assoiffée de sang…

Sean McFarrel, Les Sanguinaires, tome 1 : Le masque de la bête, 281 p., Vauvenargues

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