Max la menace

Les espions s’amusent

Le novice

Après que le QG de l’agence de renseignements CONTROL ait subi une attaque surprise de la part de l’association de criminels KAOS, l’identité de ses principaux agents est désormais compromise. Son chef n’a alors plus d’autre choix que de promouvoir Maxwell Smart, alias Max la Menace, au grade d’Agent 86 et de lui confier sa toute 1ère mission sur le terrain. Ce brillant analyste zélé, qui inonde en permanence ses collègues d’innombrables rapports mais est peu doué pour effectuer des tâches pratiques, se retrouve, du jour au lendemain, sur le terrain afin de remplir une périlleuse mission où il devra faire face à de redoutables ennemis. Alors qu’il avait toujours rêvé de faire ses armes sur le terrain avec le célèbre et charismatique Agent 23, Max se voit assigner comme coéquipière l’adorable mais redoutable Agent 99, dont l’identité a pu être préservée du fait qu’elle a récemment subi une opération de chirurgie esthétique.
Après un entraînement réduit au strict minimum Max, équipé seulement de quelques gadgets high-tech et de son enthousiasme à toute épreuve, va devoir faire échouer les plans diaboliques du machiavélique Siegfried, le chef de KAOS, qui rêve de dominer le Monde.

Le fait de connaître par cœur le manuel et la théorie n’a pas vraiment préparé Max à éviter les nombreux pièges auxquels il va être confronté au cours de sa mission. Ses gaffes à répétition proviennent, en réalité, de son enthousiasme débordant et de son manque d’expérience sur le terrain mais il finit toujours par retomber sur ses pieds car il a assez d’imagination pour trouver au dernier moment une façon astucieuse pour se sortir des pires galères. Il est plein de ressources et s’il n’emploie pas toujours des moyens très classiques, il finit quand même par trouver une solution à chaque problème. De son côté, l’Agent 99 n’apprécie guère qu’on l’ait obligée à faire équipe avec un bleu mais il leur faut réussir à tout prix la mission vitale qui leur a été confiée et elle n’a aucune intention de ménager son coéquipier.

Mission impossible

Les scénaristes ont donc remis au goût du jour les principaux atouts de la série d’origine qui était diffusée à l’époque de la guerre froide. Ils ont conservé certains des anciens personnages et en ont créé aussi de nouveaux. Idem pour les fameux gadgets qu’utilisait alors le héros : c’est ainsi, par exemple, qu’on retrouve la cabine de téléphone servant d’ascenseur, la chaussure-téléphone ou encore le Cône de silence après les avoir réactualisés auxquels s’ajoute une pléthore d’autres tout spécialement créés pour l’occasion (comme le couteau suisse aux nombreuses fonctions dont celle de lance-flammes).

Max La Menace joue donc dans le registre de la parodie satirique des grands classiques de films d’espionnage avec son ton décalé et son humour pince-sans-rire, ses gaffes à gogo et ses gags en série qui ponctuent les multiples scènes d’action comprenant combats au corps à corps, courses-poursuites, cascades et explosions.
Malgré cela en réactualisant l’histoire, on perd nettement en drôlerie (tout ce qui fait allusion, de près ou de loin, au 11/9 frôle le mauvais goût). Au final, on sourit parfois mais on ne rit jamais vraiment aux éclats et cela reste nettement moins drôle que n’importe lequel des Austin Powers. Les nostalgiques de la série TV culte resteront sur leur faim. En effet, n’est malheureusement pas Mel Brooks qui veut.

Max La Menace

Réalisation : Peter Segal

Avec : Steve Carell, Alan Arkin, Dwayne Johnson, Anne Hathaway, Terence Stamp, Ken Davitian, James Caan, Masi Oka, Nate Torrence, Terry Crews, David Koechner, Dalip Singh, Bill Murray

Sortie le 10 septembre 2008

Durée : 1 h 49