Manuscrit Robinson (Le)

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Le manuscrit Robinson est le second volet des aventures des Rats de poussière. Découverts dans Goodbye Billy, les Rats de poussière sont une équipe d’archivistes très spéciaux, menés par Dick Benton, un ex du FBI, qui fouillent dans les énigmes historiques conservées dans la bibliothèque du Congrès américain.

Il sera question du trésor disparu qu’Hernan Cortés subtilisa aux Aztèques, du manuscrit original de Robinson Crusoé de Daniel Defoe et d’une machination mêlant tueurs à gage, mercenaires russes et services secrets américains.

 

Un mot sur l’auteur

Laurent Whale est né en 1960 à Torquay (Angleterre). Auteur de romans et de nouvelles fantastiques, SF et policières, il est également critique, traducteur et guitariste à ses heures perdues (Notamment avec le groupe très non officiel Les bons à tirer, en compagnie de quelques joyeux drilles écrivains). Il a remporté le prix Merlin en 2005 pour sa nouvelle Hélas Elias, le prix Rosny Aîné en 2011 pour Les pilleurs d’âme (Ad Astra, 2010) et le prix Masterton pour l’ouvrage qui nous intéresse ici. Un beau parcours pour celui qui fut soldat, mécanicien, commercial et qui décida de tout plaquer pour profiter de la vie (« elle est trop courte pour la gâcher » dit-il dans une interview donnée pour Actu SF) et se consacrer à l’écriture.

 

Mon avis

Laurent Whale et les éditions Critic étaient faits pour s’entendre. Leur collaboration, débutée en 2012 avec Les étoiles s’en balancent, aboutit à de très bons récits populaires, dans la tradition des défuntes éditions Fleuve noir. Désireux d’explorer de nouveaux champs littéraires et de ne pas se cantonner à la science-fiction, Laurent Whale a trouvé avec ses Rats de poussière un terrain fertile à son goût pour les intrigues croisées basées sur des faits historiques. La maîtrise narrative est du calibre des best-sellers anglo-saxons. Chapitres courts, cliffhangers, rythme effréné, personnages sympathiques et forts en gueule font de ce roman un redoutable page turner.

On pourra reprocher à l’intrigue des circonvolutions pas forcément indispensables, qui brouillent parfois la lisibilité du récit et mènent à une résolution expédiée un peu rapidement. Mais il ne faudrait pas bouder le plaisir qu’il y a à lire ce roman bourré de références à ce qui se fait de mieux en matière d’aventures (Abyss, Buck Danny…), écrit avec un plaisir évident et renforcé par un bon travail documentaire. Les chapitres relatant les aventures du capitaine Alexandre Selkirk (le vrai Robinson Crusoé, qui inspira l’écrivain Daniel Defoe) abandonné sur son île, au 18e siècle, sont passionnants et amènent une bouffée d’oxygène à l’intrigue. Le manuscrit Robinson a été récompensé par le prix Masterton 2016 et a bénéficié, comme Goodbye Billy, Les étoiles s’en balancent ou Les damnés de l’asphalte, d’une réédition chez Gallimard, dans la collection Folio. Une belle et juste récompense pour Laurent Whale et les éditions Critic.

 

Le manuscrit Robinson de Laurent Whale, Folio, octobre 2016.

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