Mémé goes to Hollywood

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Vlà que mémé a décidé d’épouser Jean-Claude Van Damme et ce ne sont pas les kilomètres qui vont retenir notre amoureuse qui compte autant d’années (ou presque) que de kilomètres au compteur. Enfin, disons proprement qu’elle a déjà de nombreuses heures de vol et que c’est même plus une bonne occase !

Pour cela, aucune limite, y compris voler, tuer, enlever, mémé, décidée à embarquer pour les States, se retrouve à Knokke devant la maison de « beau-papa et belle-maman » Van Damme, alors que des cinglés ont enlevé son chéri-chéri.

Ce qui est jouissif avec Nadine Monfils, c’est à la fois que l’histoire est aussi rocambolesque que ces personnages et qu’elle assume à fond sa « belgitude » en employant du vocabulaire du « plat pays » de Jacques Brel.
Elle y mêle avec une démesure très élégante les références à la culture populaire et télévisuelle (autant les séries télé que la téléréalité, osant même des répliques non copyrightées de Nabila avec son shampooing).

Tout ce brol (Belg. : bazar) entremêlé et voilà que la recette a bien pris avec moi, je me suis régalée, gloussant et riant des (més)aventures de l’aïeule la plus improbable de Belgique.

Avouerai-je aussi que Jean-Claude Van Damme est un personnage que j’adore, très second degré, beaucoup plus Belge qu’on ne le pense et qui a largement assez d’autodérision pour rire s’il devait découvrir cette histoire dont il est un héros un peu à contre-courant puisque c’est lui qui est victime d’un enlèvement. Des années de pratiques de sport de combat n’ont rien empêché.

On aime ou on n’aime pas, une plume telle celle de Nadine Monfils ne laisse pas « entre gris clair et gris foncé » pour oser, moi aussi, une référence culturelle dans mon article. Mais mémé, comme on dit ici, elle a pas toutes les frites dans le même cornet.

Mémé goes to Hollywood par Nadine Mondils, Belfond

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Commentaires

J’ai eu entre les mains un des romans "policiers" de Nadine Monfils, et franchement, j’ai pas pu aller plus loin que la troisième page.

Tout dans son style transpirait le racolage, la démagogie et la ringardise, voire la sénilité. Il m’a quand même suffi de ces 3 pages pour comprendre que ses personnages, qui se voulaient décalés, étaient seulement brossés dans le sens du ridicule et de l’exagération (l’un d’entre eux ne quittait pas son casque de moto, jour et nuit, pour vous dire s’il était con), et le langage utilisé, qui se voulait en phase avec notre temps, et qui n’économisait ni l’argot de pacotille ni les grossièretés, sonnait totalement faux.

Il me semble que ce roman s’appelait "Les vacances d’un serial killer", et, si je me souviens bien, il était dédié à Annie Cordy, l’inoubliable interprète de Tata Yoyo. Vous voyez le genre...

Justement, tous les romans de Nadine Monfils sont totalement décalés. Il faut les prendre comme ça, avec humour et dérision...