Vieille qui voulait tuer le Bon Dieu (La)

Auteur / Scénariste: 


Mémé Cornemuse, fan d’Annie Cordy et de Jean-Claude Van Damme, est une vieille bique, entre Ma Dalton et Carmen Cru, à la sauce belge. Elle a trouvé un emploi de concierge dans un immeuble foutraque… où son arrivée va déclencher des horreurs rocambolesques.

Ce soir-là, Ginette, une des locataires, gaga de Lady Di, s’envoie en l’air dans un parking et trompe son mari pour la première fois. L’extase est de courte durée ! De retour chez elle, elle découvre le cocu en kit dans son plumard. Ses mains ont été coupées et son zizi est rangé au frigidaire. Panique à bord ! Ginette va mener son enquête tandis que Mémé Cornemuse prépare un casse dans la bijouterie d’à côté, avec un ancien braqueur qu’elle héberge dans la cave. Elle fait les repérages et lui, il creuse… Un événement imprévu – l’arrivée d’une criminelle hébergée au couvent d’en face – va bouleverser leurs plans…

Ce n’est pas la première fois que l’on côtoie le personnage de Mémé Cornemuse, elle était déjà apparue dans les autres romans de l’auteur, comme dans Les Vacances d’un serial killer. Il va s’en dire que cette mémé est truculente, certes, mais… Mais centrer tout son roman uniquement sur ce personnage en enlève justement cette folie. C’est comme quand on mange un mets qui sort de l’ordinaire, à force d’en manger, ben il perd de ce petit quelque chose qui faisait qu’on l’appréciait. Ici pareil, on retrouve un peu de la loufoquerie de l’auteur, mais Nadine Monfils reste trop terre-à-terre. Où il est ce côté un peu foufou, cette magie de Pandore, sa ville imaginaire. On y est pourtant, mais on ne ressent pas la même effervescence. L’écriture y est, on prend plaisir à lire oui, mais…

Alors Nadine, en selle, mange quelques babeluttes et redonne-nous tout l’ampleur de ton talent…

Nadine Monfils, La Vieille qui voulait tuer le Bon Dieu, 258 p. Editions Belfond

Type: