Petite fêlée aux allumettes (La)

Ce livre est une pêche melba pour les yeux, un tiramisu pour le cerveau, une babelutte pour l’hiver…

Enivrant, exaltant, euphorique sont quelques-uns des qualificatifs qui méritent d’être accolés au nouveau roman de Nadine Monfils.

Rien ne va plus à Pandore, la ville où les hommes en chapeau boule se promènent la nuit en silence en quête de souhaits à réaliser. Des meurtres sont perpétrés et maquillés sous forme de contes de fées. Chaque fois que Nake brûle une allumette, un flash et un meurtre se produisent. L’inspecteur Cooper et son coéquipier Michou, flic le jour, travelo la nuit, vont devoir enquêter, accompagnés de mémé Cornemuse, un personnage hors norme. Fan d’Annie Cordy, adoratrice de Jean-Claude Van Damme, elle lit l’avenir dans ses mailles de tricot, abat tous ceux qui la gênent, écluse à tout va vins et alcools et procure des gâteries buccales à qui veut malgré ses 85 printemps…

Un bon thriller, des dialogues hilarants, des personnages hors du commun. Outre mémé Cornemuse, il y a aussi le photographe qui prend des clichés des ombres des criminels pour les enfermer dans des bocaux ; cette mère qui fabrique des poupées avec des entrailles d’animaux…

Jubilatoire, il va sans dire, mais ce roman c’est bien plus que ça. Il s’intéresse aussi aux fractures de l’âme, au désespoir des relations humaines, aux confusions de la nature universelle de chacun.

Non seulement Nadine Monfils écrit bien, mais en plus elle parvient à nous éclairer sur toutes les beautés de la vie. Et pour ça, chère Nadine, merci de tout cœur…

Nadine Monfils, La Petite Fêlée aux allumettes, 264 p. Belfond

Prochainement aux Editions Belfond, réédition des enquêtes du Commissaire Léon, le flic qui tricote. RVD le 7 juin pour les deux premières enquêtes.