Obscur (L’)

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Illustrateur / Dessinateur: 

Une lecture fraiche et fantastique, avec un brin d’horreur, qui coule d’elle-même. On arrive à la fin du roman avant de s’être rendu compte d’en avoir tourné toutes les pages. Il faut dire aussi que Frédéric Livyns sait comment contenter ses lecteurs.

 

La quatrième :

En emménageant dans leur nouvelle maison, Virginie espérait que cela ressouderait les liens familiaux mis à mal. Mais très vite, des choses étranges se produisent : des ombres semblent se faufiler la nuit, des murmures se font entendre, ses parents se mettent à agir bizarrement… Le havre de paix qu’elle avait imaginé se transforme lentement en piège impitoyable. Bien décidée à résoudre le mystère qui plane sur la demeure, elle croisera la route de l’inspecteur Vernan. L’homme est toujours obsédé par le massacre qui a eu lieu dans la bâtisse bien des années plus tôt et semble en savoir plus qu’il ne veut le dire. Lorsque de nouveaux meurtres sauvages se produisent dans le quartier, le policier et l’adolescente fouilleront dans le passé pour trouver la clé de l’énigme. Et ce qu’ils y découvriront dépassera de loin le pire de leurs cauchemars !

 

L’histoire est fort bien écrite, bien dosée, bien rythmée. C’est presqu’un « sans faute ». Je dis presque car j’ai trouvé que certaines scènes manquaient un peu de justesse. Comme celle du début où un père de famille entend crier sa petite fille dans la cave d’une maison située à plus de cent mètres. Ou encore celle où un civil très âgé accompagne un inspecteur de police en pleine nuit sur une intervention possiblement dangereuse. Bon, je reconnais que je cherche la « petite bête » mais on sait tous que ce sont les petits détails qui font souvent la différence.

Malgré un moment de lecture des plus agréable, je regrette tout de même un manque de prise de risque. Le scénario de ce livre est excellent. Une atmosphère bien dense, un déroulement qui tient la route, des personnages bien définis et crédibles, un univers riche, etc. mais un roman tellement court qu’il pourrait presque paraître bâclé face à son potentiel… Avec de tels outils, j’aurais aimé que l’auteur propose du vraiment lourd. J’aurais aimé un développement plus important sur la partie archéologique et historique, une ou deux intrigues secondaires en parallèle (le point de vue du père de Virginie lorsqu’il prépare la cérémonie par exemple, un approfondissement du personnage de l’inspecteur Vernan, …), une fin plus fournie, ou un dénouement amené plus lentement. Pour moi, il méritait une bonne centaine de pages supplémentaires, voire davantage. C’est certain que la recette du roman court fonctionne car on va à l’essentiel et c’est haletant. Pourtant, j’aurais apprécié rester plongé quelques heures supplémentaires dans cette histoire car, ça n’engage que moi, ce genre de scénario puissant a le potentiel d’un « Ça ».  

 

L’Obscur, par Frédéric Livyns, couverture par Antonis Liokouras, éditions Académia, juin 2016, 250 pages,  978-2-8061-0291-1, 21,5€

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