Huitième période ou l'oiseau meurt et renaît d'un seul coup d'aile

Au moment où j’écris ces lignes, notre Phénix aura, une fois de plus, bien mérité son nom : pour la deuxième fois dans notre longue histoire, nous avons décidé de mourir pour mieux renaître.

Les raisons en sont fort simples et Marc Bailly vous en fait part, non sans quelque diplomatie, dans l’éditorial, évitant pudiquement d’y expliquer sa part de sacrifices personnels, de difficultés financières et de combats quotidiens.

Je n’y reviendrai donc pas, sauf pour dire que si lui, et d’autres, ont tant donné aux littératures de l’imaginaire, c’est qu’à leurs yeux, celles-ci ne constituent pas un simple loisir comparable, par exemple, au jeu de cartes ou au tir aux clays ; un plaisir fugace quelque peu clandestin ; une toquade de collectionneur ou de monomaniaque. Il s’agit, comme pour l’écriture, comme pour la création, comme pour l’art, d’une contribution particulière au bonheur de vivre, au questionnement constant qu’appelle l’évolution de nos sociétés. Il s’agit de faire surgir, chaque jour qui passe, les forces de l’imagination. Celles qui transfigurent le monde et nous donnent des raisons de rêver et d’espérer.

Bon anniversaire, l’oiseau.

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