Homme que les chiens aimaient (L')

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Ce roman m’a fait rire du début à la fin. C’est bien la première fois que cela m’arrive.

 

Cette fiction (qui est peut-être basée sur des faits réels, il faudrait le demander à l’auteur) nous fait joyeusement découvrir le mésolithique avec Galère. Un ado en bonne santé, de l’énergie à revendre. Et son nom est bien de circonstance. Nous le rencontrons alors qu’une tuile vient de lui tomber dessus : il perd son job en même temps qu’il a perdu toute sa famille. C’est normal, vu que son job était justement de s’occuper de sa famille. En tuant malencontreusement l’une, il perd l’autre. Manque de chance,  il allait bientôt être dépucelé par Argula, sa tante la plus active et il était impatient, évidemment.

 

Il fait alors le grand ménage avant de prendre le large. En effet, il a pris une décision importante : il va quitter sa forêt de Marlagne. Il n’a plus de raison d’y rester. Il va s’aventurer seul vers il ne sait où. Et nous, on le suit avec beaucoup de plaisir, parfois même avec de la gêne, tant Galère manque furieusement de pudeur et c’est normal, c’est le mésolithique. On faisait moins attention au paraître, on était plus dans l’action impulsive.

 

Le titre aurait pu être Le sexe au Mésolithique parce que du sexe, il y en a et dans toutes les positions. C’est vrai qu’ils n’ont pas la télé, ni internet, ni le cinéma, ni les livres, ni les salles de musculation, ni les jeux vidéo, ni..., ni.... et les « incouilles » (la femme n’existe pas encore) ont souvent la croupe frétillante.

 

Nous suivons donc Galère vers le Brabant ensuite le sud de la France et jusqu’en Corse. Il va faire beaucoup de rencontres, inventer de nouveaux concepts comme la gestion des ressources humaines et la sédentarisation.

 

La beauté du roman réside dans les rapprochements constants que fait l’auteur entre le mésolithique et notre époque actuelle. C’est jubilatoire. Tant de choses y sont dites, l’air de rien. Il fallait oser.

 

Un vrai régal de lecture.

 

Interview d’Eva Kavian ici

 

L’homme que les chiens aimaient par Eva Kavian, Onlit éditions

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