Galaxies nouvelle série n° 44

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Bon numéro, très riche. Hormis les deux premières, moins percutantes (Claudio Chillemi et Nina Allan), les nouvelles retenues sont excellentes.

 

Brice Tarvel, dans L’échelle de Dieu, conte l’ascension d’un arbre-monde gigantesque, apparu tout à coup en Lozère, et qui abrite d’inquiétants sacs-ballons intelligents et... conquérants.

Les trois autres nouvelles ont une caractéristique commune rare : elles sont optimistes. Voie d’amour, de Martine Hermant, tient du pamphlet post-cataclysmique : en 4 pages, elle brosse un constat amer de la situation écologique actuelle, mais entrevoit une solution par la compassion. On pense à certains ouvrages d’Attali, ici, où la morale supplante la science. En parallèle peut se lire Panthère noire, où l’auteur belge Paul Hanost mêle les traditions amérindiennes dans une joyeuse fable anticléricale. Jean-Luc Marcastel, enfin, déploie un incontestable talent épique dans Bestialité, où il évoque un grand extraterrestre lézard envahisseur qui s’unit à une petite femme humaine esclave. Condamné pour cet amour illicite, l’ET doit comparaître et vaincre en duel cinq adversaires redoutables. La fin de l’histoire est aussi belle que celle du film Enemy mine de Wolfgang Petersen (1985), à la thématique similaire.

 

L’imposant dossier Orson Scott Card, concocté par Pierre-Alexandre Sicart de manière impeccable, et revu d’ailleurs par Card lui-même, offre un superbe panorama de l’auteur des Maîtres-chanteurs (mon roman favori). Une première partie analyse l’œuvre, le style et les thématiques : l’évolution de l’homme, ses communautés et la famille, sa religion aussi (Card est mormon). Après une biographie détaillée, Sicart offre une longue interview passionnante, dans laquelle Card se livre beaucoup et répond à de multiples questions sur son écriture, sur le succès écrasant de La stratégie Ender, sur son admiration pour Jane Austen ou sur ses auteurs actuels préférés comme G.R.R. Martin ou Brandon Sanderson. Le dossier se clôt, après la classique bibliographie, par une nouvelle assez sanglante du Maître, Vieux enfants, destinée à la dernière livraison des Dangerous Visions d’Harlan Ellison.

 

Pour finir, la séquence cinéma abonde en critiques sur quelques sorties intéressantes comme Divergente 3, High Rise, Independance Day : Resurgence, Star Trek beyond, ou le dernier Tarzan de Peter Yates.

 

Allez, j’oubliais, pour les hyper-pointus du péplum, ils se réjouiront d’un article de Jean-Pierre Fontana sur ce terrible héros que fut Maciste : 52 films, de 1915 à 1974 !

 

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