Galaxies Nouvelle Série n°19

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Dossier Joëlle Wintrebert, une toute grande dame de la SF française. Le dossier est conçu et coordonné par Lucie Chenu, qui réalise une superbe interview de l’auteur des Olympiades truquées. Témoignages de Jean-Christophe Hoël et de l’ineffable Bernard Blanc. Nouvelle : L’Enfant du lignage. Belle rencontre aussi de Ketty Steward. Bien sûr, bibliographie complète et commentée de l’œuvre.

Cinq nouvelles inaugurent le numéro. Ghosts in the Sellfish de Philippe Heurtel repose sur une hypothèse amusante : en ces temps-là, l’informatique ne s’est pas développée par l’électricité mais par l’eau. Et nous suivons les aventures d’un « plombier » réparateur d’« eaurdinateurs ». Ce plombier est interpellé par une conscience du réz-eau, qui interfère au moyen de coquillages hackers. Puis une autre conscience apparaît… Voilà un nouveau monde bien construit, et très ingénieux.

Le Prix Alain le Bussy (ex prix Infini) a été attribué à Olivier Caruso pour Les Quatre Saisons de la Baleine, description de la vie sur une planète-prison.

Très brillant texte de Philippe Curval, Terreur sur l’oubli : Saül Martin, écrivain, est espionné et poursuivi par des curieux qui lui demandent un mot. Et ce mot, alors, disparaît de ses textes.Le sentiment de vertige que ressent le lecteur se rapproche de l’univers de la célèbre nouvelle Escamotage de Richard Matheson. L’auteur se voit ensuite enlevé en 2146, dans un monde à la recherche des mots perdus : saisissant.

Texte très touchant de Patricia Anthony, Les Lupins bleus approchent un thème rarement abordé : la mort d’une maman dans une maison de repos. Même dans un monde robotisé, l’émotion reste pareille.

Mais la meilleure nouvelle de ce dernier numéro est sans conteste Le Couloir de l’écrivain croate Darko Macan, à mi-chemin entre Kafka et le Buzzatti du Désert des Tartares. Le soldat-narrateur vit dans un couloir souterrain, gardant la porte donnant sur l’Ennemi, avec interdiction de donner l’alarme. Mais l’ennemi existe : bruissement, rai de lumière, coups sur la porte, puis chants : le contact est-il possible ? Il donne l’alarme… Un texte brillant.

Le « Coin du bouquineur » est cette fois consacré au mythique et terrible Capitaine Danrit (1855-1916), spécialiste de l’anticipation militaire, avec des titres aussi kitsch que La Guerre de demain ou L’Invasion jaune. Dépaysement garanti et impérialisme triomphant.

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