Temple noir (Le)

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En direct de la 4ème de couv’ : 1232. En Terre Sainte, une lutte sans merci oppose le Grand Maître des Templiers et le Légat du pape pour posséder un secret revendiqué par toutes les religions et tous les pouvoirs.
2012. À Londres, le Temple Noir se réunit et va changer le cours de l’Histoire.
Dans les méandres financiers de la City et dans les coulisses des sociétés secrètes, le seul homme à pouvoir éviter le pire est Antoine Marcas, flic et franc-maçon.
Une seule condition : résoudre l’ultime énigme des Templiers…

Les duettistes du polar maçonnique français l’avaient annoncé à la fin du « Septième Templier » : l’aventure du secret de l’Ordre le plus décortiqué de l’univers ne faisait que commencer... Et comme Eric Giacometti et Jacques Ravenne ne sont pas du genre à renier leur serment, voici que pointe juste à temps pour les lectures d’été, « Le Temple Noir », nouvelle « enquête » d’Antoine Marcas. Je me permets de mettre « enquête » entre guillemets deux fois sur trois lignes puisque cela fait quelques volumes maintenant que ce cher Antoine ne se lance plus vraiment sur les traces de l’un ou l’autre assassin, mais qu’il est projeté tête la première dans des intrigues où la franc-maçonnerie internationale (société discrète dont il fait partie, initié au rite français, par le Grand Orient de France) se heurte à des « frères dissidents » tous plus ou moins décidés à régner sur le monde en s’accaparant quelque « secret » bien gardé. Marcas n’est plus vraiment un « policier » dans le sens premier du terme... Et c’est tant mieux ! Tout comme James Bond représente une version extrapolée, fantasmée et fun de l’agent secret, Antoine est, pour ces deux parents, un moyen intéressant d’explorer les recoins les plus ésotériques de l’Histoire, tout en tricotant de rocambolesques et modernes intrigues que n’aurait pas reniées un Henri Vernes de la grande époque !

Le Temple Noir s’articule en deux partie : l’une, historique, nous propose de découvrir la lutte de pouvoir sanglante entre le Grand Maître de l’Ordre du Temple et le Légat du Pape, au cœur d’un Proche Orient déchiré par les tensions religieuses. L’autre, contemporaine, oppose Marcas à un Lord anglais, décalque à peine maquillée du Ernst Stavro Blofeld de Ian Fleming, et traverse le Londres maçonnique du septentrion au midi, de l’orient à l’occident et du zénith au nadir.

Le tout avec un sens du rythme et du suspense qui caractérise les écrits des Bud Spencer et Terrence Hill de l’équerre et du compas ! Au final, on regrettera simplement qu’une fois encore, les deux « époques » de l’aventure ne sont reliées entres elles que par un fil ténu, celui du « macguffin » cher à Alfred Hitchcock, ce « trésor » que tous les protagonistes se disputent à travers les âges... mais qui n’a finalement qu’une importance toute relative face aux plaisirs toujours renouvelés de l’aventure. Bref, au cœur du Temple Noir, l’initié et le profane se retrouveront sans mal sur le terrain du divertissement populaire de qualité et si les uns applaudiront des deux mains, les autres se fendront d’un triple et chaleureuse batterie d’acclamation !

Eric Giacometti et Jacques Ravenne, Le Temple Noir, Editions Fleuve Noir

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