Tueur de l'ombre (Le)

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Will Edwards, tueur en série de la pire espèce, parvient à s’évader, grâce à un mystérieux complice. RJ Scanlon, profiler et chef d’une équipe d’enquêteurs du FBI qui l’avait lui-même mis sous les verrous, part à nouveau sur les traces de son ennemi le plus intime. Intime au point que cette évasion perturbe le couple que l’enquêteur forme désormais avec Samantha, qui n’est rien moins que... l’ex-épouse du criminel qu’elle a livré à la police. Nul doute que Will Edwards veut sa vengeance. Inexplicablement, cependant, l’assassin reste inactif et les mois s’écoulent. RJ Scanlon est dans l’impasse. Mais, lorsque les meurtres reprennent, plus cruels que jamais, Edwards frappe au plus juste avec une telle évidence que le doute s’installe. De subtiles variations dans la signature du dément sont perceptibles. Ont-ils affaire à un imitateur ? Non, bien pire.


Depuis quelques temps déjà, le monde du polar à la française se diversifie. Après le succès de Jean-Christophe Grangé, une volée d’auteurs se sont précipités dans la brèche, mêlant avec plus ou moins de succès, les enquêtes policières aux exactions de tueurs en série toujours plus retors.

Aujourd’hui, d’autres plumes tentent d’explorer des territoires différents, tout en appuyant toujours leur narration sur les éléments bien connus du public. C’est le cas de Claire Favan. Dans ce « Tueur de l’ombre », second volet d’un dyptique débuté avec « Le tueur intime », on retrouve certains incontournables : le profiler du FBI perturbé, l’équipe de jeunes loups, le patron bougon, les réflexions psychologiques sur le tueur et son passé… La touche personnelle de Claire Favan ? Un côté intimiste, une approche des personnages quasi « familiale ». D’autant plus familiale que la femme du profiler/héros, Samantha, est l’ancienne compagne du tueur en série/Némésis. Cette relation triangulaire, assortie d’une naissance, renforce l’empathie du lecteur.

Une approche originale donc, maîtrisée sur le plan de l’écriture… Mais que l’on aurait voulue plus resserrée dans sa narration. Trop long, comme plus d’un roman ces derniers mois, « Le tueur de l’ombre » aurait gagné en force dans un format plus ramassé.

Reste qu’au final, Claire Favan trace un sanglant sillon original dans les champs de morts du polar français.

Le tueur de l’ombre par Claire Favan, Pocket

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