Ecrivain public (L’)

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9 février 1942. Dès son arrivée à New York, Woodrow Cain, un jeune flic du sud des États-Unis, est accueilli par les flammes qui s’échappent du paquebot Normandie, en train de sombrer dans l’Hudson. C’est au bord de ce même fleuve que va le mener sa première enquête, après la découverte d’un cadavre sur les docks, tenus par la mafia. Là, il fait la connaissance d’un écrivain public, Danziger, obsédé par les migrants qui arrivent d’une Europe à feu et à sang, ces fantômes au passé déchiré et à l’avenir incertain. Celui-ci va orienter Cain vers Germantown, le quartier allemand, où, dans l’ombre, sévissent les sympathisants nazis. Alors que le pays marche vers la guerre, la ville est en proie à une paranoïa croissante. Et les meurtres continuent...

 

L’Amérique. New-York. La Seconde Guerre mondiale. Quel canevas fascinant pour un roman. Et on ne pourra pas accuser Dan Fesperman de ne pas avoir effectué des recherches en profondeurs pour restituer avec une véracité de tous les instants, les détails de la Grosse Pomme plongée en pleine tourmente. Lieu d’immigration, porte d’entrée vers les Etats-Unis, New-York devient, lorsque le pays entre en guerre, le lieu de toutes les peurs, de toutes les paranoïas et de toutes les alliances. Alors qu’en Europe, les Allemands et les Italiens s’allient dans les bras du fascisme, la ville qui ne dort jamais va devoir gérer les dommages collatéraux du conflit… Et les tentatives des nazis d’affaiblir l’Oncle Sam. Au cœur de ce contexte particulier, Woodrow Cain, fraîchement débarqué du Sud profond enquête sur une série de meurtres. Mais s’agit-il vraiment de crimes crapuleux ? Ou d’une forme d’élimination calculée de potentiels ennemis de la bannière étoilée ? Au fil du roman, les alliances les plus improbables se nouent, lorsque les intérêts de personnages installés de part et d’autre de la loi se rejoignent. Si les ambiances, les décors, les personnages (réels et fictif) de cet Écrivain public fascinent à plus d’un titre par leur justesse, on regrettera parfois que noyé dans son décor, l’auteur a du mal à maintenir la cohésion narrative de son intrigue.

 

Un vrai dépaysement donc, mais une petite déception en termes de rythme de lecture.

 

Dan Fesperman, L’écrivain public, Le Cherche Midi

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