Du feu de l'enfer

*** PAGE TURNER ***

Sire Cédric reste fidèle à lui-même avec ce nouvel opus. Et encore... parce que cette fois, il n’y a pas de touche de fantastique : tout pourrait bien exister, « pour de vrai » comme disent les enfants. Et ça fait encore plus peur !

Un « couple » : le frère et la sœur. Lui, Ariel, un paumé qui trempe dans toutes sortes de magouilles du deal de drogues au vol de voiture. Elle, Manon, maquille les morts : elle est thanatopractrice – ça commence sur des chapeaux de roue !

La mort du voisin de Manon précipite le couple dans une série de scènes d’horreur, peuplées de sectes aux pratiques sataniques et occultes. Dans un monde où les apparences sont toutes trompeuses, ils ne savent à qui se fier... seul un policier les croit.

Mais jusqu’où ce flic peut les aider avant de leur nuire ?

Beaux décors du Sud de la France, là où les cigales chantent... mais c’est surtout quand elles se taisent qu’il faut se méfier.

Deux après-midi dans le canapé et j’avais dévoré le tout. Même si j’ai tiqué sur l'un ou l'autre détail comme l’apparition du méchant sur un parking  qui « tomber comme un cheveu dans la soupe » par une ellipse un peu trop large et un détail de vocalubaire que j'ai soumis à Sire Cédric après lui en avoir parlé à Trolls et Légendes 2017.

C’est probablement plus efficace encore que les thrillers avec un peu de fantastique parce qu’ici, rien n’est surnaturel, on est dans la méchanceté, la manipulation, la violence intérieur des humains. On va trembler en passant le long de ces propriétés abandonnées dans la garrigue, à penser aux abominations qui pourraient s’y passer, sans que personne n’en sache rien.

Tremblez, braves citoyens, l’imagination est parfois pire que la réalité ! Et là, Sire Cédric en a déployé des trésors.

Du feu de l’enfer par Sire Cédric, couverture de Thierry Sestier, Presses de la Cité.