Des images et des bulles

Nous sommes dans les années 20, au temps de la prohibition et de l’essor de Fetid City, quelque part dans le Nowhere. Elmore Edison est désormais grand-père. Il ne tourne plus très rond, tout comme Sunny Day, sa tendre épouse indienne, qui parle aux ours dans la nuit. Mais lui, s’il bafouille ou s’il cafouille, cela vient surtout de son alcool décapant qu’il fait lui-même dans son alambic. Un tord boyaux à vous déboucher les artères ! Pourtant ce tord boyaux, les mafieux locaux ne vont plus tarder à se l’arracher. D’un côté, il y a le Belge et de l’autre, ce rital de Don Pellegrino.

La vache mauve, ce n’est pas la vache Milka. Entendons-nous bien. C’est plutôt qu’à l’aube des années 70, la couleur était de mise et Fetid City n’échappe pas à la règle, quitte à peindre les vaches en mauve dans un mouvement "Peace and Love" complétement déjanté. En plus de ça, le Rock est mort. La jeunesse s’ennuie et ne sait plus si elle doit s’engager pour combattre le viet cong communiste ou prêcher l’amour libre à travers le pays. De son côté, la famille Edison n’est plus. Maintenant, ce sont les Vindevogen, suite au mariage de Capriciosa Edison à Bart Vindevogen.

Caritte, il fait de la bd depuis qu’il est tout petit. A l’école, il gribouillait dans les marges et il se faisait gronder. Peu importe, ces potes adoraient ses histoires de zizi et de profs qui puent !

Avril est un enfant sage et timide. Son truc, c’est le foot. Shooter dans un ballon, dribbler, faire la passe à Zidane, voilà son plus grand rêve. Malheureusement, les garçons qui s’éclatent au foot dans son quartier sont tous des gros balèzes qui jouent plus du coude qu’ils ne shootent dans le ballon. Alors, Avril s’isole. Il parle avec son chat et dessine dans son carnet secret. Et puis, un jour, alors qu’il dessine tranquillement, son dessin prend vie et bondit de son carnet. Avril se découvre un pouvoir, un pouvoir que convoitent des forces terrifiantes.