Cinquième période ou à force de voler de cime en cime, l'oiseau commence à émettre de la fumée

Numéro 31

juin 1992 (272 pages)

Nous produisons là un numéro quelque peu atypique, puisque le thème choisi est : " Écrire sur Borgès ". On y trouve, sous forme d’hommages, des nouvelles de Michel Lamart, Jean-Claude Dunyach, Alain Dartevelle, Pierre Stolze, Daniel Walther et de nombreux articles. Le dossier est réalisé avec maestria sous la houlette de Michel Lamart. Et la maquette, sans doute une des plus esthétiques à ce jour, est signée Murielle Briot.

Interviews de Serge Brussolo et de Pierre Efratas, ainsi que de Jean-Claude Alizet.

Texte hommage de Daniel Walther à propos de Vladimir Colin qui vient de mourir.

Entrée dans le comité de rédaction de Jean-Claude Etienne et Roger Stekke.

Publication de Chimère numéro 9 consacré à Raymond Ané. Publication de Pégase numéro 5. Ces deux publications en sont à leur dernière parution, car elles exigent trop d’efforts par rapport aux résultats. Cet arrêt brutal constitue le signe d’une crise qui ne va cesser de croître jusqu’au numéro 37 : la conception, la réalisation, la diffusion et la distribution sont toutes réalisées par une seule et même équipe de bénévoles. Le fardeau commence à peser, et chacun espère que la professionnalisation sera pour demain.

Numéro 32

septembre 1992 (368 pages)

Il s’agit de notre première réédition, actualisée et augmentée. Celle-ci est consacrée au numéro 11 relatif à Jean Ray. Dossier réactualisé et augmenté.

Phénix se rend à la convention française qui se tient à Redu, en Wallonie. Marc Bailly, Bruno Peeters et Roger Stekke composent une délégation qui, sans rien renier de son enthousiasme et sans attraper la grosse tête (c’est juré), replie rapidement bagage face à l’exiguïté des locaux. Au retour, chacun s’essaie à chanter en catimini " In the Ghetto " (cf. introduction).

Numéro 33

décembre 1992 (432 pages)

Et une nouvelle réédition, une ! Il s’agit du numéro 19 consacré à Tolkien. Le dossier est réactualisé et augmenté.

Grand moment, puisque Phénix quitte Bruxelles et atterrit maintenant à Racour, riante petite localité sise en province de Liège. Les locaux sont nettement plus vastes et Bailly y respire non point l’air des cimes, mais en tout cas des effluves rupestres. Là-dessus, retour au rythme trimestriel, interview de monsieur Alain le Bussy qui connaît alors une percée méritée et qui signe pour nous une nouvelle inédite.

Rubrique flambant neuve de Jean-Marc Ligny : " L’âme de l’Alien ".

Numéro 34

mars 1993 (374 pages)

Dossier Clive Barker réalisé par Gilles Bergal. Ce numéro est dédié à Gérard Coisne qui vient de mourir. Le dossier comporte de nombreux articles d’auteurs français ou étrangers, ainsi que des interviews de Barker et de Peter Atkins, et des nouvelles francophones, anglo-saxonnes et italiennes. Interviews de Serge Brussolo et Marc De Leeuw.

Olivier Merveille et Pascal Munaretti viennent renforcer notre équipe.

Numéro 35

septembre 1993 (514 pages)

Et voici une troisième réédition revue et augmentée du numéro mythique consacré à Lovecraft.

Création de la collection " Les Dossiers de Phénix " avec la sortie du premier volume où l’on retrouve un numéro Tolkien encore ragaillardi. Sortie également de la plaquette de Jean-Christophe Requette " I am Providence " et de la plaquette de Christophe Kauffman " Stephen King : de l’angoisse à la peur ".

Nouvelles francophones, italiennes et espagnoles.

Interviews de Norman Spinrad et de Jean-Paul Jennequin. Vous avez remarqué cette tendance de Phénix à produire des rééditions en série ? C’est que la charge de travail pèse de plus en plus sur les épaules de notre équipe, et la plupart de ses membres ont l’impression de tourner en rond, de ne pouvoir progresser au-delà du stade du semi-fanzine.

Numéro 36

mars 1994 (574 pages)

Disparition de Roger Stekke. Un coup terrible qui nous affecte tous et auquel je consacrerai un éloge, dont voici quelques extraits. : " Roger est mort avec un courage qui nous a donné une fameuse leçon de vie. Pas une seconde, il n’a songé à abandonner, et lorsqu’il a glissé dans les bras froids de l’inéluctable, il luttait encore, cet incroyable bonhomme ! Tu crois que je panégyrise, que je donne dans la condoléance ? Laisse-moi te rapporter ses derniers mots, quelques heures avant...
’Dis au revoir à l’équipe de Phénix. J’ai été heureux de les connaître’.
À peine assis aux réunions, tu nous balançais des suggestions à pleines brassées. (...) Sans toi, c’est évident, nous n’aurions pas aussi bien progressé. "

Ce numéro-mammouth, ce numéro qui a mis des mois à sortir de presse, et dont nous ignorions alors qu’il clôturerait toute une époque, est consacré à Henri Vernes. Le maître d’œuvre n’est autre que notre ami Bruno Peeters qui fait le tour de la question grâce, notamment à de nombreuses interviews (Vernes, Lefrancq, Attanasio, Schellens). Interviews également de Gilbert Gallerne, Alain le Bussy, Jacques Finné et Bernard Goorden.

L’éditorial aborde les thèmes du renouveau, du souffle nouveau qui nous anime et, dans notre optimisme, nous tirons des plans sur la comète. Les faits vont se charger de nous rappeler la difficulté qu’il y a de poursuivre un projet comme le nôtre sans parvenir à passer la vitesse supérieure. Les plus beaux projets, les plus ambitieux (ceux de Marc, les miens, les autres) se cassent le nez sur le mur de l’argent et des moyens matériels. Dès lors, la mésentente s’installe et quelque chose se brise qu’on ne retrouvera plus : une dynamique quasiment olympique -altius, citius, fortius -, un état d’esprit militant, porté à l’action collective, insoucieux du qu’en-dira-t-on, une manière idéalisée d’envisager la passion littéraire, et aussi la certitude que l’enthousiasme constitue le premier des carburants.

Philippe Lemay et Pascal Munaretti s’en vont et font place très provisoirement à Alain le Bussy, Christophe Kauffman, Yvon Godfroid et Dominique Warfa.

Christophe Corthouts laisse un message sur le répondeur de Marc Bailly. Un nouvel auteur est né, et aussi un nouvel animateur de Phénix.

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Commentaires

Bonjour,
Selon moi, il manque des tomes important de phenix. J’aurais aimé lire quelques commentaire sur le n30 (les sortileges des 19 portes). De plus, je ne pense pas que l’oiseau Phenix est "mort" comme vous persistez a le dire : les livres phenix ne sont plus nouveau mais, ils continuent à se vendre et se revendre sans cesse sur les sites des livres d’occasion alors peut-on parler de mort ? Je ne le pense pas.
Amicalement