Batman Returns de Tim Burton

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Lorsque Tim Burton décroche le poste de réalisateur du premier Batman, personne ne comprend vraiment ce qu’il est allé faire dans cette galère. Pour le grand public, Batman, c’est avant tout un type un peu bedonnant, serré dans un costume gris souris, affublé d’un acolyte un rien précieux et qui débite des dialogues de sitcom pendant que des vieilles gloires de la télé viennent jouer les utilités dans le rôle de méchants plus farfelus les uns que les autres. Seuls quelques amateurs de bandes dessinés savent que dans le monde des comics, le chevalier noir existe bel et bien, qu’il a subi de solides transformations et que son univers donnerait des cauchemars au plus entraîné des Navy Seals ! Lorsque débarque le premier Batman de Burton, c’est le choc. Et le succès. En grande partie, sans doute, dû à la performance de Jack Nicholson dans le rôle du Joker… Mais aussi parce que ce film inaugure une ère nouvelle pour les super-héros. Une ère sombre, sérieuse, en phase avec la réalité… Mais la perle attend dans l’ombre. Porté par le succès du premier opus, Tim Burton a les coudées bien plus franches pour réaliser Batman Returns. Il y insufflera, du coup, toutes ses obsessions pour les monstres, la difformité, la nuit, la psychanalyse ou encore la figure du « double maléfique ». Avec une direction artistique encore plus affirmée que celle du premier film, des acteurs choisis avec justesse (Le Pingouin de Dany De Vito est tout simplement génial…) et un sous-texte sadomasochiste qui laisse coi les observateurs les plus attentifs. Batman Returns, c’est Freaks version super-héros et surtout c’est un film qui renvoie Batman dos à dos avec toutes ces créatures qu’il ne cesse de poursuivre. L’homme chauve-souris n’est plus un super-héros, mais un « monstre » simplement placé du bon côté de la barrière par la grâce d’un système de valeurs à géométrie variable. Qui osera dire après cela que les films de super-héros sont « juste » du divertissement ?

 

Les scènes culte

- Le combat / jeu sexuel entre Batman et Catwoman sur les toits de Gotham

- Le discours du Pingouin, avant qu’il envoie ses « troupes » à l’assaut de la ville

 

Le moment de Noël

- L’inauguration du Sapin, par Max Shrek… Qui précède de quelques secondes l’attaque de la ville. Joyeux Noël sur Gotham !

 

Musique du film : ici

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