Blackrun

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Ren Bryce, agent du FBI aussi douée qu’incontrôlable, est confrontée à de sérieux problèmes. Sa psy, qui l’aidait tant bien que mal à ne pas perdre pied, a été brutalement assassinée et ses dossiers médicaux ont été modifiés. Ren doit donc à la fois rétablir sa réputation et traquer l’assassin de celle qui était sa meilleure alliée. Sans soutien moral, bravant la méfiance de ses collègues du FBI, la jeune enquêtrice explore désespérément les pistes qui mènent au tueur. Elle ne le lâchera pas, quel que soit le danger, quel que le soit le prix à payer.

En 2006, lorsque la jeune Alex Barclay déboule dans le petit monde du thriller, elle s’offre un joli panier à trois points. Avec « Darkhouse », déjà chez Michel Lafon, elle semble alors partie pour marcher, fièrement, dans les traces d’une Mo Hayder… excepté l’extrême noirceur. La sortie de « Last Call » remet les compteurs à zéro. Ou presque. Suite peu inspirée, personnages en papier calque, intrigue brouillonne, le syndrome du second roman frappe en plein. A un point tel que j’ai loupé son roman suivant, « Froid Comme Le Sang », première aventure de l’agent bipolaire Ren Bryce.

Séance de rattrapage donc, avec ce « Blackrun ». Et sympathique surprise. Alex Barclay a gagné en efficacité ce qu’elle a perdu en originalité. Sur un rythme infernal, pied au plancher, avec l’œil clairement vissé à une plausible adaptation cinématographique, ce « Blackrun » brûle tous les feux rouges… Au risque parfois de perdre un lecteur trop dilettante.

Typique d’un roman qui se lit en une seul cession (peut-être deux ?), « Blackrun » ne s’embarrasse pas de psychologie inutile, ni de redite narrative.

Construit en chapitres courts, s’appuyant sur les fondamentaux des lecteurs de polars modernes, un roman qui n’a d’autres prétentions que de divertir. Certes, on est loin des travaux d’un Michael Connelly ou de la noirceur très british d’un Stuart McBride… Mais il faut de tout pour faire un monde d’écriture.

PS : Etrange ce titre en anglais pour un roman… anglais qui s’intitule « Time Of Death » ? Not at all. « Blackrun » n’est autre que le titre britannique de « Time of Death » dans sa version poche. Hé, on a jamais dit que les éditeurs anglais étaient moins tordus que les éditeurs francophones !

Blackrun par Alex Barcklay, Michel Lafon

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