Au revoir à Jamais, de Renny Harlin

Réalisateur: 

Un film scénarisé par Shane Black (un de plus…) et surtout disparu du radar… A moins d’être un habitué des bacs de soldes des magasins vendeurs de DVD ! Au revoir à Jamais est pourtant un film qui gagne à être redécouvert. Durant la période des fêtes, une jeune institutrice amnésique retrouve peu à peu la mémoire… Et constate qu’elle a vécu dans un monde plutôt violent. En dire plus que l’intrigue serait dévoiler les quelques surprises concoctées par le scénariste de L’arme fatale et le réalisateur de 58 minutes pour vivre. Par contre, il est possible de s’attarder quelques instants sur l’originalité de cette relecture de la formule « buddy movie ». Ici, l’héroïne est féminine. Première surprise à une époque où les héros masculins occupaient le haut de l’affiche. Dans le rôle du « sidekick », on retrouve un Samuel Jackson en pleine possession de ses moyens, détective privé margoulin, mais finalement juste et fiable dans un monde où le double-jeu est une manière de vivre. Le rythme imprimé au film, infernal, n’empêche pas les moments de dialogues hilarants dont Shane Black a le secret. Ensuite, Reny Harling (qui a fait ses armes en réalisant Prison et un épisode de Freddy Krueger), saupoudre sa mise en scène de moments tout droit sortis d’un film d’horreur. L’amnésie du personnage principal, joué par Geena Davis, est à plusieurs reprises traitée comme une sorte de possession, par un jeu de miroir, de cauchemar, dans des ambiances orageuses, sombres, presque gothiques. Il faudrait encore évoquer des bastons où s’invitent discrètement quelques câbles et les fusillades truffées de ralenti à la John Woo, près d’un an avant que Volte-Face ne place le réalisateur et ses influences sur le devant de la scène.

Certes, Au revoir à jamais n’est pas totalement maîtrisé, Reny Harlin ne possède pas la rigueur formelle d’un John McTiernan, certains détours par la franche gaudriole font un peu tache et l’une ou l’autre scène d’action entre de plein pied dans la parodie involontaire.

Reste un personnage principal original, des dialogues bien balancés et un détecteur de divertissement qui grimpe dans les tours !

Au revoir à jamais

Les scènes cultes

- Geena Davis découvre une arme dans le double fond de sa valise et parvient à la remonter plus rapidement que Rambo sous amphétamines.

- Samuel Jackson qui chantonne le riff de « Bad to the bones » pour se souvenir de ce qu’il doit faire, ou encore retrouver ses clés de bagnole.

 

Le moment de Noël

- Geena Davis défile en mère Noël sexy, la séquence passe à la télé et l’histoire part en sucette.

 

Musique du film : ici

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