Flandry, défenseur de l'empire terrien

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Après Agent de l’empire terrien, voici Dominic Flandry devenu défenseur. Nous retrouvons le décor ’insolite et grandiose’ (comme dit Gotlib) du vrai space opera, avec cet empire galactique démesuré et proche de l’éclatement.
Anderson s’inspire fortement du Bas-empire romain : empereurs faibles, gouverneurs rebelles, barbares piaffant aux marches… Qu’à cela ne tienne, son talent de conteur hors pair tient le lecteur en haleine. Un Cirque de tous les diables (1970) conte les aventures de notre agent favori empêtré, avec une belle intrigante, dans un sombre complot économico-politique. Echoué sur une planète perdue, il fera la connaissance de drôles de bestioles robotisées sur un échiquier géant. Il s’échappe, pour tomber aux mains des Merséiens, les grands ennemis de l’Empire. Qui, finalement, ne s’avèrent pas si méchants que cela.

Autre peuple étrange, celui de la Mer, assez fascinant. Qui manipule qui ? Les Mondes rebelles (1969) le verra tenter de mater la rébellion d’un gouverneur assoiffé de pouvoir, avec l’aide de la femme de ce dernier, dont il tombe évidemment amoureux. Accidentés sur la planète Dido, ils feront alliance avec les autochtones, bizarre race symbiotique fonctionnant en trois entités. Tout finira bien, le gouverneur sera forcé de s’exiler et Flandry défend l’ordre établi, mis en danger par de pareilles révoltes.

On reconnaît ici le petit côté conservateur de Poul Anderson, qui lui a tant nui en France. Deux romans agréables, perpétuant le souvenir d’un grand écrivain, disparu en 2001.

Poul ANDERSON, Flandry défenseur de l’empire terrien, traduit par Silvain Chupin, illustration : Olivier Vatine, L’Atalante, Nantes, 2006, 404 p., 20 €

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