Littérature blanche

Lola est une fashion addict, une vraie peste écervelée de 18 ans et elle fuit au Japon, retrouver son « petit ami » qui devait l’attendre… et c’est catastrophe sur catastrophe ! Et on rit, franchement, tant cette gossip girl, bête à bouffer des nouilles (on est au Japon) ose toutes les conneries : même refuser de donner son GSP à un Yakuza armé sous prétexte qu’il est signé d’un grand créateur…

Le commissaire Sam Chappelle avec deux « p » est de retour. Cette fois-ci, il doit élucider le meurtre d’un prêtre, attaché nu à une table, avec une croix dans le postérieur (pour rester gentil) et ce qui ressemble à une morsure de vampire. On retrouve le personnage cynique et ironique créé par Christopher Collins dans « L’étoile de l’Est ». Chappelle a toujours une Lotus Esprit qui ne se transforme pas en sous-marin et il est toujours membre d’une loge maçonnique. L’histoire est racontée à la première personne et on suit facilement les pensées du personnage sympathique à l’humour corrosif.

En créant le commissaire Léon, Nadine Monfils ne savait pas dans quel engrenage elle mettait les pieds. Il faut dire que le personnage du commissaire Léon est hors du commun. Déjà un commissaire qui tricote c’est pas courant, mais le monde dans lequel il évolue est aussi assez particulier. Ce sont des romans-feuilletons à la sauce belge pimentés d’humour noir que Frédéric Dard n’a pas hésité à parrainer lors de leur première parution. Le commissaire Léon vit à Montmartre (comme l’auteur) avec sa maman.

Si, au départ, je pensais lire un petit guide pour le parent débile face à son 11-18 ans incompréhensible, j’en fus pour mes frais. Je dirai juste que je comprends mal le titre qui semble interpeler les parents et le contenu qui interpelle lui le lecteur « jeune ». Comme un décalage. Il s’agit d’un recueil des livres qui font les belles heures des éditeurs dit « jeunesse » et chez lesquels, nombre d’adulescents et d’adultes aussi piochent leurs lectures de l’Imaginaire.